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Critique de AdelineRogeaux


Dans ce "tome", on entre dans un autre futur, celui du monde établi alors dans l'autre, un monde plus sombre encore, plus détruit, plus incertain... On suit cette fois le jeune Yann, Divi et leurs amis, luttant pour survivre dans le monde apocalyptique, déglingué et flippant qui est le leur. Entre armée surpuissante et inhumaine et galères pour tenter de vivre chaque jour un peu mieux que le précédent, nos personnages ne sont pas au bout de leurs peines contre la destruction qui avance à grand pas dans tous les recoins.

--> Un monde militarisé

Déjà, dans l'ancien, on avait les "Chasseurs", ici on a les militaires. Des bêtes de sang, aidés par la technologie, des terminators des temps futurs. Des monstres. L'imagination de l'auteur les a rendu vraiment réalistes et effrayants. le peuple d'en-bas dépend d'eux, les craint. Des règles stupides (tiens... on dirait qu'on parle de notre époque limite !) rendent les gens prisonniers et dépendants de l'Ordre établi.

Couvre-feu, oxygène, laisser-passer pour tout et n'importe quoi, le monde du peuple "normal" est régi par ces bras armés surpuissants. Dès l'entrée du livre, on sait, on sent qu'on va entrer dans quelque chose de fort et de... mortel.

Encore une fois, on peut faire le parallèle avec notre société, les richesses, la productivité, le rendement, encore et encore, jusqu'à épuiser les ressources, les conserver pour les plus forts, les plus riches. de "travaille, consomme et ferme ta *****", on est ici à : ferme ta *****. Point barre... T'es pas content, tu râles ? tu crèves.

--> Monde perdu

Je parlais d'oxygène à l'instant. Et pour cause, Yann vit dans notre monde ultra-pollué, à tel point que jamais plus le ciel ne se distingue. Au travers du livre, on se rend compte, avec divers éléments bien semés, que les "survivants" n'ont jamais connu rien d'autre que le gris, le sale, la maladie, l'abaissement de l'intelligence ou plutôt de la culture, malgré les efforts de certains pour conserver les reliques d'un temps passé. Plus rien ne subsiste. L'humanité n'est plus.
Un monde détruit, un monde mort, un monde triste et suffoquant.

Ya bien des rebelles qui essaient tant bien que mal de régir les choses, à leur façon, maladroite parfois. On sait qu'ils sont là, ils font des actions, leur camp est délicat à évaluer. Qui sont-ils ? Que font-ils ? Où vont-ils ? bah t'as qu'à le lire pour le savoir. Namého

--> de l'amour, de la haine

Yann, Divi... et d'autres. de l'amitié, de l'entraide, et aussi, de l'amour. Pur ? Innocent ? Passager ? Tout au long du livre, on ressent facilement et joliment les choses. de la douleur aussi. Des pertes horribles. de la poésie, à travers les découvertes des innocents personnages...

La vie des protagonistes est complète, des souvenirs d'enfance, des projets, des quêtes... Tout est réuni pour nous donner envie de savoir ce qui les attend, s'ils vont réussir, s'ils vont survivre dans ce monde qui semble perdu à tout jamais. Les relations s'entrelacent à merveille, on part de découvertes en découvertes, de révélations en révélations.

--> Fantastique ? Mais keuwaa ?

Et ouais mon pote. Mais j'en dis pas plus. C'est une des grandes pièces du livre, qui m'a d'abord destabilisée mais qui, au final, rend les choses assez pertinentes et poétiques.
Notion de bien, de mal... Tout un combat sur ces terres désolées.
C'est tout ce que je dirais, j'ai pas encore d'avocat mec.

--> Au final ? Quo cé qu'j'en pense ?

Bien foutu, ce roman m'a emportée, et pourtant, je ne suis pas lectrice du genre. Les terminators et tout ce qui contient des armes, très peu pour moi. Mais finalement, entre l'espoir, le désespoir, les vestiges de notre présent qui est pour eux, le passé, les histoires des personnages, le ryhtme de l'écriture qui est beaucoup plus mature que son prédécesseur, c'était une très très bonne lecture. Très facile à imager dans la tête, très fluide, très sombre, un régal !

Et je retiens surtout de garder mes piles précieusement, sait-on jamais !
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