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Critique de isajulia


Quand je veux me faire un petit plaisir littéraire pour pas trop cher, je file chez le bouquiniste car je suis sûre de trouver un roman de Guy Des Cars. C'est en flânant dans les rayonnages pendant une de mes pauses que j'ai trouvé un exemplaire de la Brute. Chic, moi qui avait adoré La révoltée, je vais enfin pouvoir retrouver Victor Deliot, l'avocat bourru et solitaire devenu malgré lui une vraie star du barreau grâce à l'affaire Jacques Vauthier, la fameuse brute de notre histoire.

Jacques Vauthier est arrêté pour le meurtre d'un riche américain lors d'une croisière. Présent sur les lieux du crime, du sang de la victime sur les mains, avouant son “crime”, tout concorde pour faire de Jacques Vauthier le meurtrier idéal. Au premier abord, résoudre cette affaire peut paraître d'une facilité déconcertante mais c'est sans compter sur Vauthier, frappé d'une triple infirmité de naissance (sourd, muet, aveugle) qui refuse toute défense. Qu'est-ce qui a poussé la brute à commettre un tel acte? C'est ce que Victor Deliot, avocat chargé du dossier, va tâcher de découvrir…

Pas de grande surprise à la lecture de ce roman, comme j'avais lu La révoltée en premier, je savait déjà comment l'intrigue était construite, néanmoins cela ne m'a pas empêchée de me régaler pendant la lecture. Avec Des Cars je suis sûre de ne jamais être déçue, déjà avec ses personnages, il a toujours l'art et la manière de mettre en scène des protagonistes originaux. Ici avec La brute, j'ai appris pas mal de choses sur ces personnes frappées dès la naissance par de lourdes infirmités, notamment sur leur manière de vivre au quotidien et la perception de leur entourage vis à vis de leur handicap. Mine de rien, je trouve que les romans de Des Cars enseignent aussi la tolérance en nous décrivant une réalité bien différente des préjugés que l'on pourrait avoir vis à vis de certains individus. Malgré son surnom de brute et sa triple infirmité, Jacques Vauthier reste néanmoins un être humain et c'est ce que Victor Deliot va tenter de prouver à un tribunal prêt à condamner un homme sans voir plus loin que le bout de leur nez, sous prétexte qu'il est différent. En cours de lecture il ne faut bien sûr pas s'attendre à un miracle pour le personnage principal en ce qui concerne son infirmité car le point fort de Des Cars c'est justement de ne pas nous offrir du happy end bien naze auquel on pourrait s'attendre dès les premières pages. Non, attendez vous plutôt à une intrigue bien ficelée dans laquelle la psychologie de cet étrange bonhomme sera passée au crible au cours d'un procès riche en rebondissements. Sans être du grand polar, ce livre à été pour moi un super moment de lecture à tel point que j'avais délaissé un peu Des Cars ces derniers temps, je crois que je vais vraiment m'y remettre, non seulement c'est vite lu mais en plus c'est toujours génial à découvrir, j'adore!
A lire si le coeur vous en dit ;-)
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