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Critique de Atasi


Après être devenue orpheline, Sai était contrainte d'habiter avec son grand-père maternel qu'elle n'avait jamais rencontré. Il a été juge et habite Kalimpong, dans les régions montagneuses himalayennes, en compagnie de sa chienne adorée Mutt et de son fidèle cuisinier. Afin que Sai continue sa scolarité, le juge engagea une préceptrice, Noni, une vielle fille qui vit avec sa soeur, Lola qui est veuve. Mais les compétences en mathématiques et en physique de Noni deviennent très rapidement limité et c'est un étudiant en comptabilité, Gyan, qui deviendra le professeur particulier à Sai quelques heures par semaine. Entre les deux jeunes gens, un lien particulier naîtra, mais Gyan a du sang népalais et la région est touché par le mouvement des Gorkhas qui réclament l'Indépendance de cet État. Gyan est uni par le sang à ce mouvement, il subit les injustices faites à sa communauté et il devra faire un choix. de son côté, Kalimbong va plonger dans une période très sombre, où chaque habitant aura peur du lendemain.
En Amérique, Biju est le fils du cuisinier du juge. Il ne possède pas la carte verte et donc il est un sans-papier parmi tant d'autres dans ce pays considérées par de nombreux migrants comme être un eldorado et qui s'avèrent en réalité une société injuste où ils sont exploités. Biju travaille dans des restaurants où il est payé une misère qui lui permet à peine de louer une petite pièce dans une cave et qui ne lui permet pas d'économiser des sous. L'Inde lui manque.

"La Perte en héritage" est un roman très fort et dur. Malheureusement, la quatrième de couverture ne prépare pas le futur lecteur à ce qu'il risque de découvrir au fil des pages et ce dernier se retrouve déçu. Il est effectivement assez complexe en surface mais en grattant un peu on retrouve ce qui lui confère sa notoriété et ses prix attribués. Ce roman nous fait découvrir une région connu pour son thé (le Darjeeling) mais il n'en ai pas question. On découvre son autre facette, celles des conflits qui y règnent, car c'est une région avec de nombreuses frontières, un petit bout de l'Inde accroché de manière précaire et qui compte une population avec de nombreuses origines. "La Perte en héritage" nous fait voyager à travers l'histoire, la post-indépendance et les conséquences de l'Indépendance. A travers les lignes on découvre la perte d'identité, la recherche de soit, les blessures du passé, l'expatriation, le multiculturalisme, les inégalités entre riches et pauvres et selon les origines ethniques, la migration, la mondialisation, ... le roman nous renvoie du présent au passé et du passé au présent. Une très belle lecture mais très troublante.
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