Le graphisme est soigné, l'ambiance un peu glauque de cette ville sans loi est aussi bien maîtrisée. Je ne suis pas aussi séduit par la colorisation, avec ces vignettes toute en vert ou en rouge, peu naturels, suivant l'atmosphère souhaitée, c'est un peu à la mode, et vivement que cette mode passe, un bon noir et blanc possède bien plus de pêche et d'expressivité que cette colorisation sans relief. Mathew Montgomery est un haut fonctionnaire au ministère de la défense, un soir en rentrant chez lui, il découvre sa femme et sa fille sauvagement assassinées. Il décide de mener l'enquête lui même, ce qui l'amènera à Topeka, bourgade sans loi dans l'ouest, sur le chantier du chemin de fer. J'ai été convaincu par l'ambiance, mais on pourrait reprocher au scénario d'accumuler les effets du genre “Western Spaghetti” pour accentuer le style, au dépend de la crédibilité et de l'opportunité, ce qui finit par alourdir le récit et le rendre trop artificiel : l'histoire de vengeance contre Mathew Montgomery, le coup des cachets, le bureaucrate super-justicier, la cause indienne, le côté glauque de la prostitution, les manigances politiques de Cauldray… ça finit par faire beaucoup et transforme l'aventure en patchwork de tout ce qu'on pourrait y trouver, jusqu'à tomber dans l'incohérence.
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