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Critique de Ladybirdy


Magnifique roman que signe ici Isabelle Desesquelles ! C'est beau, tellement beau...

C'est beau parce que c'est l'histoire d'une enfance qui semble figée dans sa huitième année, une enfance où l'absence se conjugue avec l'amour.
Clémence est une petite fille de huit ans mais dont le langage est teinté d'une maturité autant lumineuse que noire et terriblement humaine et réaliste. Elle parle de son enfance auprès de parents fantaisistes et combien magiques. Des parents qui maîtrisent l'art de la beauté, la voient partout et nulle part à la fois. Des parents amoureux, de leur petite fille, de leur autre, de la mer, des livres, de la nature, des étoiles. Ils promettent à Clémence d'être toujours là pour elle, et cela fait mal le jour où ce n'est plus vrai.
Pourquoi tant de mystères dans la vie de Clémence... Une petite fille tournée étrangement vers le ciel et ses étoiles, tourmentée par la mort, la place des morts et celle des vivants.
Pourquoi aspire t-elle à ce point que la nuit la prenne ? Que se cache-t-il là-bas au fond de la nuit...
La force de la vie semble mener un combat inégal avec le vide. L'amour semble parfois être de trop ou semble autant manquer.

Dans un style où se mêlent à la fois l'allégorie et la poésie, ce roman est bouleversant, terriblement émouvant et fort tellement fort. Une prestance littéraire qui happe dés les premières lignes.

Je voudrais que la nuit me prenne est un éblouissant hommage à l'enfance, à l'amour et aux souvenirs. Merveilleux.

« Sans les étoiles, le jour est moins brillant que la nuit. Bonne année papa et maman.» Pourquoi un ciel étoilé nous émeut tant ? Parce qu'il fait le grand écart, vient d'un monde ancien, éclairé d'étoiles mortes, il a survécu.
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