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Critique de Zoeprendlaplume
Incroyable ce texte, que j'ai découvert à l'occasion d'une conférence de Vincent Haegele, qui a retrouvé les fragments de ce manuscrit et les a édités dans une version commentée (chez Publie.net).
On y suit les péripéties rocambolesques d'Isidore, qui s'embarque pour l'Afrique, pour en découvrir le centre, le coeur, non connu. Tantôt héros de roman comique du XVIIème, tantôt héros de roman d'apprentissage et de conte philosophique du XVIIIème, Isidore raconte ses histoires, donne son point de vue sur cette autre culture, cet "autre monde" qu'il découvre, tout en se demandant finalement qui est l'étranger de qui. C'est parfois très rigolo, on a l'impression qu'il raconte comme il voit, avec toute sa candeur et sa bonhommie.
L'auteur dresse en creux une critique sociale de son époque, qu'on retrouve dans la seconde partie. La cité des sciences dresse l'inventaire de toute une série d'inventions très… contemporaines, pourtant toutes remisées au placard par les peuples car trop dangereuses… Un récit d'imaginaire qui prend le contre-pied de ce qu'on peut lire de similaire à l'époque : le progrès n'est pas une si bonne idée que ça.
J'ai parcouru assez rapidement la première partie, mais ça se lit bien et assez vite. J'ai en revanche beaucoup aimé la description de Pindalie, complètement fantasmée, rêvée, et qui annonce un peu le basculement de point de vue de la seconde partie; peu à peu, on quitte le monde réel.
J'ai bien aimé aussi les touches d'humour et candides parfois du narrateur. Evidemment, la seconde partie est incroyable, très science-fiction avant l'heure, dommage qu'elle soit si lacunaire… (mais bon, on ne peut pas trop en vouloir à son auteur d'être mort avant la fin de l'écriture de son livre).
Après, bon c'est un roman très XVIIIème, avec son langage et ses tournures parfois un peu lourdes et ampoulées. Mais c'est un texte très intéressant à tous points de vue, riche de sens, et qui s'inscrit dans une tradition littéraire variée.
Très appréciable enfin cette édition, dont je ne connaissais pas la maison : la page de couverture (Roxane Lecomte) est très belle, le texte est présenté et commenté ce qui permet de le remettre dans son contexte, et le chapitrage permet de se retrouver dans ce texte, qui ne paraît pas si lacunaire que ça à la lecture, finalement.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/p..
On y suit les péripéties rocambolesques d'Isidore, qui s'embarque pour l'Afrique, pour en découvrir le centre, le coeur, non connu. Tantôt héros de roman comique du XVIIème, tantôt héros de roman d'apprentissage et de conte philosophique du XVIIIème, Isidore raconte ses histoires, donne son point de vue sur cette autre culture, cet "autre monde" qu'il découvre, tout en se demandant finalement qui est l'étranger de qui. C'est parfois très rigolo, on a l'impression qu'il raconte comme il voit, avec toute sa candeur et sa bonhommie.
L'auteur dresse en creux une critique sociale de son époque, qu'on retrouve dans la seconde partie. La cité des sciences dresse l'inventaire de toute une série d'inventions très… contemporaines, pourtant toutes remisées au placard par les peuples car trop dangereuses… Un récit d'imaginaire qui prend le contre-pied de ce qu'on peut lire de similaire à l'époque : le progrès n'est pas une si bonne idée que ça.
J'ai parcouru assez rapidement la première partie, mais ça se lit bien et assez vite. J'ai en revanche beaucoup aimé la description de Pindalie, complètement fantasmée, rêvée, et qui annonce un peu le basculement de point de vue de la seconde partie; peu à peu, on quitte le monde réel.
J'ai bien aimé aussi les touches d'humour et candides parfois du narrateur. Evidemment, la seconde partie est incroyable, très science-fiction avant l'heure, dommage qu'elle soit si lacunaire… (mais bon, on ne peut pas trop en vouloir à son auteur d'être mort avant la fin de l'écriture de son livre).
Après, bon c'est un roman très XVIIIème, avec son langage et ses tournures parfois un peu lourdes et ampoulées. Mais c'est un texte très intéressant à tous points de vue, riche de sens, et qui s'inscrit dans une tradition littéraire variée.
Très appréciable enfin cette édition, dont je ne connaissais pas la maison : la page de couverture (Roxane Lecomte) est très belle, le texte est présenté et commenté ce qui permet de le remettre dans son contexte, et le chapitrage permet de se retrouver dans ce texte, qui ne paraît pas si lacunaire que ça à la lecture, finalement.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/p..
