Le livre de
Virginie Despentes semble correspondre à ses livres passés : transgressif, moderne, en un mot comme dirait son ex, « rock and roll » (au passage je le plains d'avoir été avec une femme comme ça, lui qui est si gentil).
Je sentais que ce n'était pas ma « came » (jeu de mots plutôt pertinent…) et mon seul contact avec elle était d'avoir vu le premier épisode de la série
Vernon subutex, qui m'avait lassé dès qu'il a commencé…
Le livre est cependant assez original, il revêt une forme épistolaire à trois personnages, Oscar, une sorte de Depardieu/
Polanski sur qui tombe des accusations de harcèlement, une passionnaria féministe qui en a été la « victime » et Rebecca, une actrice, amie des deux précédents et qui pose un regard neutre et distancié sur tout cela. Ce dispositif permet à Despentes de tenir trois points de vue différents et au final d'avoir un livre nuancé et distancié sur une question sensible, tout en prenant en compte les positions du « coupable » (qui n'a rien vu puis qui s'est rendu compte que son attitude pouvait être problématique) et de la « victime » (une folle mais qui est réellement victime de « quelque chose »).
Pour un mâle occidental de 50 ans (donc la cible préférée des « victimes »), ce livre est donc intéressant à lire. Il est quand même très verbeux et 150 pages de moins n'auraient rien changé à l'affaire. Et toutes ces pages sur la drogue, l'addiction, comment on entre dedans, comment on en sort, sorte de leitmotiv « despentien », ça m'a autant fatigué que le premier épisode de Vernon…
En synthèse, à lire pour tous les hommes mâles de 50 ans (comme une catharsis obligatoire, sorte de petit livre rouge du féminisme 2.0) et aux fans de l'écrivaine.