Bien sûr, il y a la lanque charmeuse, cultivée de
Pierre Desproges ; bien sûr, il y a un humour ravageur et des phrases bien senties ; bien sûr, là dessous, affleure une forme de désespoir ; bien sûr, Desproges est un fin observateur de la société et de ses travers. Cependant, la deuxième partie du roman me semble moins aboutie que la première. Un extraterrestre un peu ridicule, figure un peu facile, me gêne face à l'exigente utilisation de la langue, manipulée, torturée, malaxée avec brio. L'intrigue policière n'est finalement que prétexte à cet exercoice de style dont on ressort en ayant presque "entendu"
Pierre Desproges le déclamer. Un peu déçu par l'intrigue donc mais enchanté par la forme brillante.
Commenter  J’apprécie         20