Détours en France_HS_Le monde secret du Louvre

Heureux les visiteurs du soir !
La nuit qui recouvre la Pyramide et son escalier circulaire ne semble pas troubler La Nymphe au scorpion de Lorenzo Bartolini, toujours préoccupée par sa piqûre au pied. Et la pénombre ne nuit en rien à son extrême raffinement et à l pureté de ses lignes.

Quelques marches et nous voilà dans la salle des Caryatides, un des plus beaux témoignages de la Renaissance à Paris… au cœur du département des antiquités grecques et romaines ! Encore un grand écart dont le Louvre a le secret. Située au rez-de-chaussée de l’ancienne aile médiévale, elle impressionne le visiteur par la richesse du décor de marbre : pouvait-on rêver plus bel écrin pour les sculptures grecques et romaines ici exposées ? La salle doit son nom à la tribune qui la borde côté nord : réservée aux musiciens, elle est soutenue par quatre imposantes figures féminines, œuvres de Jean Goujon.
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C'est aussi dans la salle des Caryatides que le corps d'Henri IV fut exposé pendant dix-huit jours après son assassinat.

Vous souvenez-vous de la première fois que vous êtes venus au Louvre ? Impressionné, dites-vous Un peu perdu devant tant d’immensité ? Ne Sachant pas par où commencer la visite, où donner du regard face à tant et tant d’œuvres, de chefs-d’œuvre ? Et quels couloirs, quelles galeries, quels escaliers faut-il choisir d’emprunter ? Comment ne pas ressentir tout cela à la fois…
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Dans un musée, n’arrête-t-on pas le sablier du temps, ne voisine-t-on pas dans les époques, ne traverse-t-on pas les siècles dans un espace-temps inédit ? Quelle curieuse, déstabilisante et excitante sensation de voyager, au temps présent, dans le temps passé !
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Une expérience intime et unique, renouvelable à l’infini. Question de temps, encore et toujours…

Le laboratoire des renaissances.
Sous le pavillon de Flore, il est un laboratoire caché aux regards. Haute technologie et ateliers de restauration pointus y sont au service du Louvre et des musées de France pour étudier et restaurer les œuvres. Pour vous, nous avons poussé les portes de ce lieu hors du commun.
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Photographie, radiographie, imagerie en ultraviolet, ...; le centre dispose d'une grande panoplie de techniques...
...l'imagerie en ultraviolet permet d'identifier sur une toile les restaurations précédentes, la nature des pigments.....

Réaliser une esquisse d'après un tableau de Vinci ou Delacroix, apprendre la technique de la mosaïque romaine ou de la fresque de la Renaissance, s'initier à la lithographe d'oeuvres : les ateliers du ouvre transforment le visiteur-spectateur en acteur et lui apportent une autre compréhension des oeuvres.
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Dessiner à main levée, pas si facile.....
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"On a le droit à la gomme ?" Oui, au début. Mais vous devez apprendre à vous en passer...

Tout ce que le public ne voit pas....
Un dédale de couloirs anonymes, de grandes portes métalliques : bienvenue dans les sous-soles du Louvre, précisément sous l'aile Richelieu qui abrite les ateliers. Un monde souterrain où l'on rencontre tous les corps de métier qui travaillent dans l'ombre au service des chefs-d'oeuvre du musée : ébénistes, tapissiers, marbriers, doreurs, peintres-décorateurs....

- Attirer le public vers des oeuvres moins connues....

- La conservation, c'est notre ADN : recevoir des oeuvres et les transmettre au public, en les protégeant des affres du temps. et quelquefois de la folie des hommes.

- C'est ça aussi, notre métier : trouver une solution avec les moyens du bord !

- Nous collectons toutes les informations existantes sur une oeuvre, aussi bien pour le personnel du Louvre que pour des gens de l'extérieur, par exemple à l'occasion d'une exposition. Notre travail sert au fondement même du discours sur les œuvres.

En coulisse avec les métiers du Louvre.
Ils sont conservateurs, gardiens, régisseurs, ébénistes, documentalistes, travaillent en contact direct avec les œuvres, accueillent le public, assurent la sécurité du musée, cherchent des mécènes.... La maison Louvre, ce sont 2200 personnes et 70 métiers, des plus évidents aux plus inattendus.
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Une ville dans la ville : c'est ainsi que l'on pourrait voir le Louvre. Ou comme une île dans Paris, ainsi que l'a croquée Florent Chavouet dans sa BD consacrée au musée, parue en 2015.

Au détour d'une galerie, il n'est pas rare de croiser un peintre, chevalet posé devant un chef-d'oeuvre, occupé à le reproduire. Le Louvre est le premier musée à avoir autorisé les copistes, dès 1793, avec bureau et prêt de chevalets. Mais attention, ne l'est pas qui veut !
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N'est pas copiste au Louvre qui veut. "Il faut d'abord maîtriser parfaitement la technique ancienne à l'huile, . Ensuite envoyer une demande dûment argumentée, qui précise quelle oeuvre et pourquoi. .....

L'autre ennemi de Jacques Jaujard, le régime de Vichy, est tout aussi redoutable, et il faut à plusieurs reprises disperser les œuvres : la Vénus de Milo à Valencay, La Joconde au musée Ingres de Montauban, .... On aère les chefs-d'oeuvre sur les pelouses, dans les champs, pour repousser l'humidité qui les menace. D'autres n'échappent pas à la destruction, comme les 600 toiles de Picasso, de Miro, de Max Ernst, brûlées en juillet 1943 sur la terrasse du Jeu de Paume à Paris.