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Critique de Tandarica


Un livre qui se veut « percutant », un livre lucide, écrit avec une certaine d'objectivité (celle que permet le recul sans doute) et qui fait le point sur nombre de paradoxes historiques de la Roumanie.
L'histoire familiale des Deleanu à l'épreuve des fourches caudines de l'Histoire avec un grand H. Certains passages sont insoutenables par l'inhumanité infligée aux juifs, mais nécessaires à la mémoire collective.
Un fil chronologique linéaire facilite la progression des évènements et leur compréhension. Les sources sont citées au fil de l'eau, sans notes de bas de pages qui auraient alourdi l'évocation. Cela se lit, de fait, assez vite. J'ai apprécié la rigueur dans l'analyse des faits et leur remise dans le contexte, notamment dans la première moitié du livre.
Pour la seconde moitié de cette « enquête » un reproche de généralisation, cependant fort bien exprimé par Marianne Hirsch dans un entretien accordé pour « En attendant Nadeau », à Sonia Combe : « Que la Roumanie ait voulu enterrer son passé fasciste et antisémite, c'est certain. Les Juifs auraient-ils de leur côté enterré leurs souffrances ? La réponse ne peut être qu'individuelle. Mes parents ne voulaient pas, par exemple, être considérés comme des victimes. Ils étaient fiers d'avoir réussi à s'en sortir. Mais le sort des Juifs pendant la guerre et leur vulnérabilité encore au présent faisaient partie de leurs sujets quotidiens. le rapport au passé de ces dictatures et de la post-mémoire, individuelle et/ou collective, ne peut se résumer à des phrases fortes. C'est un sujet trop grave ». Or, Sonia Devillers par l'emploi de phrases souvent courtes, interrogatives, tente de marquer les esprits un peu à outrance. L'idée de « spectaculaire » ayant fait son chemin progressivement.
Malgré ce reproche, le livre a le mérite, à mon humble avis, de réunir, en plus des archives personnelles, des sources déjà connues en France par une poignée d'historiens et de les « vulgariser ». C'est tout de même un mérite certain.
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