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Critique de paroles


L'Histoire n'en finit pas de révéler ses ignominies. Et je reste toujours aussi ahurie de tant d'inhumanité. Et toujours cette question lancinante : pourquoi ? N'y a donc t-il que la haine et l'appât du gain qui motivent tant de nos semblables ?
Je reste sans voix devant ces pages d'Histoire. Jamais, elles ne sont le reflet que ce que je découvrais encore hier à l'école. Comme ces leçons étaient bien édulcorées quand on nous montrait la flamboyance du roi Soleil et de sa mégalomanie versaillaise, les conquêtes impériales du petit Caporal, etc. L'histoire avait une autre couleur. La vérité prenait un autre chemin. Les exactions étaient tues.
C'est pourquoi maintenant, je continue encore et encore à lire le dessous des cartes pour essayer de comprendre et d'entrevoir une certaine vérité.

Cette fois-ci, l'horreur vient de Roumanie et de l'éradication des Juifs dans ce pays, au moment de la Seconde Guerre mondiale. Leurs méthodes n'avaient rien à copier du côté allemand, elles s'appliquaient sans faille. Mais après guerre, il n'était plus question d'éradiquer, il fallait faire dans la discrétion. Alors le régime communiste en place a parfaitement su trouver la parade : échanger des Juifs désireux de quitter le pays, alors que les frontières étaient totalement closes, contre du bétail (veaux, vaches, cochons, moutons, matériel agricole…). Oui, vous avez bien lu, les humains devenaient monnaie d'échanges. le commerce international a fermé les yeux, et avec eux tous ceux qui participaient à cet import-export. Ce trafic d'humains était orchestré par un passeur Henry Jacober, un juif britannique d'origine slovaque, qui a trouvé là un moyen de s'enrichir grassement.

C'est le témoignage de Sonia Devillers, journaliste, qui en remontant dans l'histoire de sa propre famille et en feuilletant les archives de la Securitate enfin publiques (police politique roumaine sous l'ère communiste) a découvert ce pan d'histoire encore bien caché. Ses grands-parents n'ont jamais évoqué ce passé douloureux, seule transparaissait dans leurs souvenirs une certaine légèreté. Et pourtant…
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