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Critique de Eric76


Gosses des rues. Voleurs de pommes. Syffe au sang-mêlé. L'odeur des cheveux de Brindille. le grand sourire de Driche et un tatouage « à la vie à la mort ». le pipeau de Merle et la gouaille de Cardou. D'infernales escapades dans les venelles de Corne-Brune, à l'ombre des hauts remparts. Trois corps malingres qui se réchauffent la nuit dans la grange de la vieille Taron. Et la poussière qu'emporte le vent…
Les adultes qui se mêlent au jeu. La Grande Histoire qui se met en branle, et broie les humbles. Les premiers émois, les premières erreurs, les premières trahisons, et déjà dans la bouche le goût de l'échec et des désillusions. Pauvre Syffe encore si jeune et si naïf, marionnette aux mains des puissants. Et la poussière qu'emporte le vent.
Les dieux des anciens temps reviennent par la petite porte, s'invitent dans des rêves effrayants. Et cette aura maléfique qui protège notre petit Syffe. La figure tutélaire, redoutable et rassurante, du guerrier Uldrick. le mufle chaud et humide de Pikke le compagnon. La voix de la forêt de Vaux, délicate, suave, envoutante, emportée, inhumaine, âpre, rogue. Et la poussière qu'emporte le vent.
Et puis les premières escarmouches, les premières batailles. Pas celle des images d'Épinal, sous un soleil éclatant, avec ses charges héroïques, ses morts glorieuses, ses trompettes de la renommée… Mais celle de la boue, de la pluie froide, du sang, de la peur, des cris de douleurs, et des amis qui tombent à vos côtés. le colosse Uldrick met définitivement un genou à terre et Syffe l'enfant de poussière se laisse emporter par le vent.

Dix mille mercis à Babélio et aux éditions « Au Diable Vauvert » pour m'avoir offert ce beau livre.

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