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Critique de latina


J'ai un rêve fou : lire tous les livres se trouvant dans ma PAL...

Cetta, elle, a un autre rêve que le mien : atteindre l'Amérique pour vivre une autre vie que celle qui lui était imposée par sa famille et sa condition sociale de jeune italienne du Sud, opprimée par le patron et sa clique et vouée à assouvir leurs désirs sexuels. C'est d'ailleurs à la suite d'un viol qu'elle s'enfuit, flanquée de son bébé.
Nous sommes en 1908 et New-York lui tend les bras. Enfin...façon de parler ! Elle sera réduite à « faire la putain » pour survivre dans ce quartier pourri du Lower East Side, quartier des pauvres au regard vide et sans plus aucune ambition à part celle de donner à manger à leurs enfants.
Mais elle, Cetta, est une battante ! Elle se bat pour son fils, elle se bat pour son intégration : lui sera Américain, un vrai !

Et la focalisation bascule vers ce fils nommé Natale, mais traduit par « Christmas »...évidemment, nous sommes en Amérique, et l'anglais est de mise. L'intégration, s'il vous plait, l'intégration !
Christmas grandit, et passe par des expériences magnifiques comme la rencontre de l'amour en la personne de Ruth, une petite jeune fille juive de 14 ans violée et salement arrangée, qu'il mènera à l'hôpital ; et par des expériences plus problématiques, comme la rencontre de la pègre...
Mais c'est bien le fils de sa mère, et son ambition le mènera vers autre chose.

Mais toujours, toujours, il aura en tête Ruth et ses yeux verts...La retrouvera-t-il ?
Nous suivons également, de façon parallèle, la destinée de Bill, le violeur de Ruth. Destinée ô combien différente de celle de Christmas...
Et puis nous basculons dans le mélo dans les dernières centaines de pages (c'est un pavé de 950p. environ), et c'est dommage. le dernier quart de ce roman exaltant, très visuel et ne reculant devant aucune description à coup de phrases crues et choc, ce dernier quart m'a semblé tellement rempli de bons sentiments, de pleurs et d'amour expliqués et réexpliqués (l'auteur a-t-il eu peur que le lecteur ne comprenne pas ? ) que j'en étais écoeurée.
Dommage que cela finisse comme cela, comme un film américain bien dégoulinant de pathos.

N'empêche, je me suis bien amusée à la lecture du « Gang des rêves » dont l'histoire s'étale sur 20 ans ; j'ai été plongée dans cet univers rempli de vols, de viols, de crimes, mais aussi de courage , où le manque de moralité côtoie l'amitié, où la violence est tempérée par la tendresse mâtinée d'humour.

C'était début du 20e siècle. Finalement, cela pourrait être début du 21e siècle. Il y aura toujours des petites gens, toujours de l'ambition, toujours des rêves...
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