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Critique de miguejb


Intermittence… lecture en staccato ; silence… immuabilité; enfermement. La vie au Venezuela s'arrête tous les soixante secondes, toutes les six heures, tous les jours, toutes les semaines. Il n'y a pas de continuité. Si ce style d'écriture entrecoupée gêne, c'est parce qu'il exprime l'incommodité vécue par des personnes habitant un pays désarticulé. Les voix de Julia et Ella véhiculent, justement, ce sentiment d'embarras. Confusion renforcée par le silence des hommes tels qu'Eduardo dont la proximité et la méfiance nous déconcerte. Un homme pas déterminé dont le silence et la passivité ne font qu'accentuer le rôle actif de la femme dans la société vénézuélienne. C'est justement grâce à la résolution de Julia qu'Ella réussit à échapper de son enfermement. Ella mène de petites batailles avec elle-même, sa famille, son père ; elle veut tout laisser, mais elle ne quitte pas sa zone de confort. Elle supplie de l'aide, mais elle la refuse. Julia, désorientée et maladroite, comprend que sa liberté sera retrouvée ailleurs. Elle décide donc de partir tout en apportant ses batailles dans la valise et Ella dans le coeur.
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