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Critique de Wictoriane


Sur la planète Mars, les colons terriens qui ont quitté leur planète d'origine surpeuplée ont fini par s'adapter mais dépendent de la distribution mensuelle de l'eau et agrémentent leur quotidien de produits de leur modeste potager ou de ceux de contrebande. Jack Bohlen est très doué dans la réparation de toutes sortes de machines et sillonne Mars à bord de l'hélicoptère de sa compagnie. Un jour, Arnie Kott, un magnat du syndicat des plombiers lui demande de concevoir une machine afin de communiquer avec le jeune Manfred Steiner, un autiste de 10 ans dont il perçoit la capacité de pouvoir se déplacer dans l'avenir, ce qui pourrait lui permettre de réaliser des achats de terrains afin de s'enrichir (encore plus). Mais Jack Bohlen découvre qu'au contact de l'enfant, il est repris par d'épouvantables et puissantes visions qui lui font apparaître des humains comme des corps décharnés, vides, morts depuis longtemps avec lesquels il lui est impossible d'interagir : a-t-il encore replongé dans la schizophrénie ? ou est-il lui aussi capable de voir le futur ?

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Encore un livre dans ma PAL (pile à lire) dont je ne me souviens plus la provenance... J'ai bien aimé : le style est époustouflant, le milieu martien est décrit et très imagé mais et compréhensif, l'auteur y dévoile quelques thèmes sur la condition humaine :
- les relations aux autochtones : les bleeks, une peuplade pacifiste et nomade qui survivent hasardeusement à l'écart des villes humaines (mais qui ne sont pas bêtes du tout !) ;
- la communication : avec la Terre, avec les enfants autistes, avec les Bleeks, avec les humanoïdes qui s'occupent de l'enseignements scolaire ;
- la drogue : elle permet d'oublier ses soucis et souffrance ;
- la robotisation : les enfants vont à l'école tenue par des machines androïdes ;
- la puissance des "hauts fonctionnaires" face aux indépendants ;
- la maladie, honteuse : les parents qui ont des enfants anormaux les placent dans un centre médical : le camp "BG" ;
- l'envie : désirer plus et désirer ce qu'à "l'autre" ;
- la manipulation du temps afin de prévoir l'avenir et de s'enrichir ;
et la question fondamentale en suspend : "est-ce que cela rend plus heureux ?".

J'ai très envie de poursuivre avec cet auteur que je recommande ; j'avais lu il y a très longtemps "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? et j'avais moyennement aimé. Mais dans le roman, j'ai découvert un univers dense, intéressant, avec lequel je me reconnais des affinités ou qui parlent de sujets que je trouve encore très contemporain : la richesse et les Juifs, la manipulation du temps (toujours plus vite), la peur de l'enfermement sans pouvoir se mouvoir (vision de Manfred sur son déclin)....

Je me suis commandé pour ma kindle un autre titre ("le guérisseur de cathédrales") mais je ne vais pas le lire toute de suite, ayant envie de changer de style de lecture.
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