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Critique de Vance


Sans être passionnante, cette lente description d'un univers triste surprend par sa linéarité et son manque d'enjeux : on attend l'élément qui reliera toutes ces lignes de vie et leur donnera un sens dans une intrigue plus conséquente que la dégradation d'un système condamné. Survient alors le projet d'Arnie Kott, d'une trivialité confondante, mais qui s'évertue à anticiper un gigantesque projet foncier. [...]
Puis intervient LE moment où la réalité bascule, avec le récit. de perceptions illusoires en réitérations subjectives, le destin de chacun se fissure, se fragmente et finit par s'amalgamer autour de la seule volonté de Manfred qui, d'objet de convoitises devient le manipulateur malgré lui. Rien de messianique néanmoins, ou d'apocalyptique : l'interprétation d'Héliogabale, le truculent majordome bleek (c'est-à-dire Martien d'origine) d'Arnie, permet de comprendre assez aisément les tenants et aboutissants de ces réalités qui s'entrechoquent, de ces points de vue qui remodèlent le réel, altérant les sensations, masquant des événements et en soulignant d'autres.
Pas de conflit interplanétaire à l'horizon, pas d'Armageddon même si l'avenir d'une planète risque de se jouer sur la simple volonté d'un gamin qui ne veut plus se voir mourir. Les habitués des lectures dickiennes, pourtant rompus aux « glissements de temps » et aux réalités déphasées, seront forcément décontenancés par la structure de l'ouvrage qui, malgré quelques signes avant-coureurs (des réminiscences schizophrènes de Jack), concentre sa rupture dans le réel sur le dernier quart, avant une fin également déroutante.
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