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Critique de caro64


Attention… risques d'insomnie ! Entre fausses pistes, coups de théâtre et rebondissements en chaîne, Joël Dicker nous offre un roman captivant qu'il est très difficile, voire impossible, de lâcher une fois commencé. Vous voilà prévenus ! J'ai dévoré ces 670 pages savamment maîtrisées en 2 jours…

Marcus Goldman a écrit un premier roman au succès retentissant. Mais depuis, c'est la page blanche. Il appelle à l'aide son mentor, Harry Quebert, grand romancier américain qui lui a tout appris. Cependant, Quebert est arrêté pour le meurtre d'une adolescente, Nola Kellergan, disparue trente ans plus tôt et avec laquelle il entretenait une liaison secrète. Malgré le scandale, Goldman se rend sur place pour soutenir et faire innocenter son ami. Son éditeur, à qui il devait rendre un nouveau manuscrit, l'oblige à écrire sur cette juteuse histoire au succès assuré. L'Affaire Harry Quebert prend donc forme sous nos yeux. Un manuscrit dangereux pour l'auteur, car non seulement il risque de lui faire perdre un ami, mais encore parce qu'il se retrouve menacé par un habitant d'Aurora (New Hampshire) où le drame s'est déroulé. Qui a intérêt à ce que la vérité reste cachée ? Et, quelle est cette vérité ? le roman alterne entre la vie à Aurora aujourd'hui, au coeur de l'enquête, et trente ans plus tôt, en revenant sur la genèse de cette tragique disparition.

La vérité sur l'affaire Harry Quebert est une fiction remarquablement bien construite où le lecteur assiste à la naissance d'un roman dans un autre roman. Au-delà de l'intrigue au suspense incroyable, l'auteur révèle une peinture des moeurs de l'Amérique, une analyse sans complaisance de la nature humaine, une réflexion sur le métier d'écrivain et sur la création littéraire. Ce livre nous parle de la vie, de nous, de nos contemporains. Tout y est dit : les travers, les secrets, les démons, les personnalités aussi diverses que torturées, le rôle dictateur des médias, la pompe à fric du monde éditorial, les affres de l'écriture. Il nous parle aussi d'amour et d'amitié. Autant dire que Joël Dicker est un sacré bon raconteur d'histoires ! Certes, tout n'est pas parfait, et si on cherche la petite bête, on peut reprocher à l'auteur le côté caricatural (mais franchement drôle) de certains personnages secondaires (l'éditeur, la mère...). Il y a quelques passages répétitifs, quelques longueurs, des pièces du puzzle qui s'assemblent trop parfaitement pour qu'on ne flaire pas un peu l'artifice. Mais qu'importe, ce sont des défauts mineurs comparés au plaisir de lecture que procure à chaque instant ce roman, car
"Un bon livre, Marcus, est un livre qu'on regrette d'avoir terminé."


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