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Critique de ibon


Bruce Dickinson est un chanteur de hard rock. Depuis au moins 40 ans, il est connu pour être les cordes vocales du groupe Iron Maiden. Sa voix se situe entre celles de Ian Gillan, (Deep Purple) et Ronnie James Dio, ses modèles.
Fan de ce genre musical depuis le lycée et en particulier de ce groupe, je ne pouvais pas passer à côté de l'autobiographie du bon Bruce qui, à ses débuts, bondissait sur scène, le visage grimaçant, comme possédé, cheveux gras au vent et bracelet clouté ripant sur sa tenue de scène moulante et étudiée pour montrer force et virilité.
Oui! force, virilité et cri de goret que l'on égorge, c'est un peu la caricature du hard rock avec quelques provocations sataniques en sus.

Mais Iron Maiden sort rapidement de ces clichés pour travailler leurs albums autour de thèmes plus originaux comme l'Egypte des pharaons, l'aviation, la guerre, l'espace, la fantasy ou le Japon médiéval.

Avec ce récit, j'ai découvert l'enfance difficile du petit Bruce dans une région minière du Royaume Uni. Des parents démissionnaires et il est recueilli chez ses grands parents jusqu'à ses 5 ans.
Ses bagarres dans les écoles publiques, les bizutages et les châtiments corporels dans les établissements privés, à l'ordre moral finalement douteux, ont façonné l'enfant.
Il a exprimé tout cela plus tard dans quelques chansons puis s'est défoulé dans l'escrime et l'aviation.

La part de ces deux dernières passions est importante dans le livre. Elles m'ont d'abord paru hors sujet par rapport aux interrogations que je me faisais sur ce milieu musical. Mais elles apparaissent comme des soupapes de décompression pour le chanteur entre deux tournées exténuantes et sont donc indissociables de sa vie.
Ce qui m'a plu ce sont les anecdotes sur ses premiers albums que je connais très bien. Mais il évite de s'attarder sur les mésententes qui ont provoqué son départ après 10 ans de collaboration. Il ne décrit que une tension lors de sa première tournée où il ne trouvait pas sa place sur scène à cause du leader et bassiste Steve Harris.
Sinon, trop peu de détails.
Une ligne sur le guitariste-soliste Dave Murray, un paragraphe sur les deux autres, Adrian Smith et Janick Gers, à peine une page sur le batteur Nicko McBrain avec qui il a élaboré une bière (très bonne d'ailleurs!) et enfin quelques mots sur le coleader Steve Harris. Tout cela m'a paru léger. Trop léger sur 500 pages car j'en attendais beaucoup plus sur le groupe favori de mon adolescence.

Il reste des moments impressionnants de sa venue pour un concert à Sarajevo en guerre. Sa lutte contre le cancer de la langue est une épreuve qu'il a surmontée vaillamment.

C'est une autobiographie qui s'adresse à des initiés du hard rock. L'énumération des noms des musiciens ne m'a pas gêné parce j'ai encore en mémoire ces noms que je lisais dans les magazines "Enfer" ou "Hard rock".
Mais il m'a manqué davantage de moments avec les autres membres du groupe. La partie photographies contient ses images personnelles.
Seulement 3 étoiles pour l'autobiographie mais sa musique vaut plus.
Ecoutez le morceau "The Number of the Beast" me redonne le sourire de mes 14 ans, métallique bien sûr.
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