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Critique de Lutopie


La poésie mystique d'Emily Dickinson, la femme qui s'enfermait chez elle, toute de blanc vêtue, nourrissent l'esprit, comme le ferait le fruit de la bissection. C'est la rupture entre une solitude et le reste du monde, entre la Femme, seule, retranchée, et Dieu. Elle est influencée par la Bible, mais on sent l'influence d'une âme romantique. On a là les résidus d'une expérience personnelle, intime, comme les émanations d'une absence, comme l'expérience d'une mort imminente, d'une mort avant l'heure.

A lire en version originale car la langue originelle se découvre à l'anglaise, avec un léger accent américain, celui de la Nouvelle-Angleterre, et la langue de la poétesse se savoure autour d'un thé pris dans la plus stricte intimité et non en charmante compagnie selon les conventions de la société anglaise, et il faut bien placer sa langue dans sa bouche et la tourner dans son palais le temps d'un baiser qu'on adresse en rêve à l'être absent, pour apprécier la beauté de la solitude.
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