Au début du roman, l'outrance des propos tenus par les personnages peut désarçonner. N'abdiquez pas.
Firenze Rossa a besoin de ces descriptions pour nous faire ressentir le déclin moral et artistique de la ville de Florence…
La capitale de la Toscane a vu naître la Renaissance en Italie ; elle est universellement reconnue comme l'un des berceaux de l'art et de l'architecture.
Pourtant, lorsque
Michel-Ange, Botticelli ou
Léonard de Vinci sont évoqués au sein des pages de
Firenze Rossa, c'est pour mieux exposer la décrépitude actuelle de la ville, en tournant bien comme il faut le couteau dans la plaie.
La description des perversions contraste remarquablement avec l'image habituellement renvoyée par la ville. Si la dissonance fonctionne si bien, c'est aussi parce que
David Didelot met un point d'honneur à offrir au lecteur un cadre réaliste. Ainsi, on ne compte pas les noms de rues cités. le dépaysement est parfait, d'autant plus que
David Didelot maîtrise parfaitement les descriptions. Les nombreux clins d'oeil au cinéma érotique de l'époque, quant à eux, accentuent encore le réalisme qui se dégage de l'ensemble...
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