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Critique de HORUSFONCK


Horusfonck, Horusfonck...
Te voilà encore en queue du train, le traîne-latte des best-sellers!
Tu arrives après tout ceux qui ont déjà lu le liseur du 6h27.
Le livre, plus de six-cents fois fut commenté, détaillé, étoilé plus ou moins, encensé, déprécié, pinaillé... J'en passe et des meilleures ou des pires.
Mais quel envol, pour le premier roman d'un jeune auteur!
Et en plus, cela commence et se passe en partie dans l'espace confiné et provisoire d'un train de banlieue: Lieu mouvant de rencontres éphémères, de trouvailles surprenantes.
Et puis il y a la machine mangeuse de livres, une histoire de faïence qu'au début de cet épisode lu, je me croyais -moi, Horusfonck - dans l'antre d'une collectionneuse de vaisselle....
Il y a ces gens, de peu et de riens si importants, qui habitent le roman. ils déclament, chroniquent ou caquètent, alexandrinisent.
Tant pis et tant mieux si l'auteur passe d'une histoire à une autre: Bah! le lien, ce sont les mots qui se lisent à haute et intelligible voix: Mots arrachés à la dévoreuse, ou trouvés sur une jolie petite clé-clé. Textes moribonds ou textes de vie, qu'importe s'ils ravissent et enchantent! S'ils font passer de bons moments à ceux qui vont bosser ou ceux qui vont bientôt mourir.
Roman de confort, à l'eau de rose, de gare disent certains? Allons donc, il y a un temps (de lecture) pour tout. Et la bienveillance, la facilité, l'amour ne sauraient être des tares (surtout après la gueule de la machine, hein?).

Et le pilon, quelle aventure! La grosse machine a le mauvais rôle, c'est certain... Mais elle est instrument de mort et de résurrection future: le papier non-lu servira à d'autres espoirs littéraires de l'édition. Et hop! C'est reparti pour un tour. J'espère que t'a sauvegardé sur CD, HDD, ou clef-USB.
La machine ne mange que tant qu'on lui donne à manger.

En tout cas, merci cher J.P. Didierlaurent, de m'avoir emmené dans vos histoires de pilons, d'alexandrins, de cul-de-jatte et de faïences, avec vues sur poisson rouge et Maisons de retraite. J'ai terminé le bouquin avec plein de nouvelles choses en tête et un p'tit bonheur en fond de coeur.
Cette joie que peut procurer un humble livre de poche.
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