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Critique de mumuboc


Quand on lit, que la lecture est une passion depuis si longtemps, quand on est jamais rassasiée, que l'on dit encore, encore.....

Qui qualifierait de bonne une journée passée à lire ? Mais une vie passée à lire. Voilà une bonne vie (p47)
Quand on pense que l'on a atteint le sommet de l'émotion et que l'on découvre encore des mots, des phrases, une histoire, un récit, une réflexion qui nous touche, nous émeut, nous interroge, on est en quête (et moi je le suis) de franchir un peu plus la barrière qui me sépare de l'auteur (e), de mieux comprendre celui-ci, son travail, son lieu, ses tourments et grâce au livre d'Annie Dillard, j'ai pu toucher de plus près ce domaine. 

J'avais particulièrement aimé la lecture d'Un lieu (chambre) à soi de Virginia Woolf  que vous trouverez sur mon blog qui évoquait superbement cet aspect de l'écrivain et plus particulièrement si celui-ci est une femme, mais dans cet essai l'auteure nous fait part de ses lieux d'écriture, simples et sans confort mais parfois avec beaucoup d'humour, où elle s'installe respectant des rituels précis, ses réflexions, ses recherches, le temps mais aussi son environnement, la nature très présente, son besoin d'isolement.

Le début de la sagesse consiste à se trouver un toit (p39)

Proverbe africain
C'est un regard lucide, sans complaisance mais réfléchi sur son travail et des sacrifices qu'il peut imposer. Il n'est pas simple d'écrire, j'en suis persuadée pour ma part, cela demande une rigueur, une volonté farouche d'arriver à transcrire exactement le projet,   avec minutie pour emmener le lecteur là où on a voulu l'emmener.

Plutôt que d'écrire un livre, je le veille, comme une amie à l'agonie. Durant les heures de visite, j'entre dans sa chambre avec terreur et je compatis à ses nombreux désordres. Je lui tiens la main es espérant que son état va s'améliorer.(p70)
La preuve dans son dernier chapitre où elle nous emmène en avion faire des loopings, on monte à bord, on a le coeur retourné mais on comprend que son travail d'auteure demande une force, une précision et un entraînement comme le pilote afin de faire décoller le lecteur, le maintenir en vol et le faire atterrir doucement ou plus violemment suivant le récit. 

Pourquoi lisons-nous, sinon dans l'espoir que l'écrivain rendra nos journées plus vastes et plus intenses, qu'il nous illuminera, nous inspirera sagesse et courage, nous offrira la possibilité d'une plénitude des sens, et qu'il présentera à nos esprits les mystères les plus profonds, pour nous faire sentir de nouveau leur majesté et leur pouvoir ? (p92)
Lire apporte tellement : évasion, connaissance, rêve, informations mais aussi tellement de bonheur, de douceur, de sérénité. On vit mille vies, on espère, on croit, on pleure, on se révolte et tout cela grâce à eux, les auteurs et leur travail, laborieux, exigeant.

Pourquoi lisons-nous, sinon dans l'espoir que l'écrivain rendra nos journées plus vastes et plus intenses, qu'il nous illuminera, nous inspirera sagesse et courage, nous offrira la possibilité d'une plénitude des sens, et qu'il présentera à nos esprits les mystères les plus profonds, pour nous faire sentir de nouveau leur majesté et leur pouvoir ? (p92)
Ce livre a illuminé mon esprit mais il a pris également des couleurs car j'ai beaucoup surligné des passages tellement ils me touchaient. le difficile travail de l'écrivain : l'écriture, la relecture, les satisfactions, les pages jetées, la recherche des mots, du mot juste;

Je vais assister prochainement à une rencontre autour de ce livre que je vous recommande et je pourrais découvrir plus profondément encore ce domaine si riche d'humanité, d'humilité et de générosité et ............. je vous raconterai !
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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