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Dans son premier roman, Cyril Dion s'attaque aux illusions du terrorisme en suivant plusieurs personnages destinés à se croiser à Paris. Il y a ceux qui l'alimentent et ceux qui tentent de le stopper. L'auteur parvient à installer très rapidement son histoire et ses personnages en s'appuyant sur leurs rapports. Il décrit toutes les failles qui caractérisent leurs relations, failles qui expliquent la perdition d'une certaine humanité. Parmi ces personnages, celui d'Amandine, l'une des rares femmes est la plus lointaine, semblant complètement détachée de ce monde. Cette position à contre-courant des autres disperse un peu la lecture. le destin des deux frères ainsi que celui de Fernando (auquel on peut rattacher une sorte de complément en la personne d'un collègue absent et pesant) servent des histoires prenantes qui en se croisant forment une fin assez réussie. Ce premier roman par ses scènes de guerre et de combat est touchant. Les personnages sont bousculés, violentés dans leurs convictions et leur aveuglement. L'illusion idéologique (politique et religieuse) est décortiquée par Cyril Dion. Mais une certaine frustration naît au fur et à mesure comme si l'auteur n'osait aller plus loin et approfondir les failles de ses personnages. le romancier utilise les outils des fictions géopolitiques (espionnage, policier…) pour s'attaquer au monde d'aujourd'hui. Il ne fait pas un exercice de style, mais tente un autre équilibre qui n'atteint pas vraiment le but escompté. le montage parallèle des destins amène une tension, mais les histoires par leur inégalité ne favorisent pas la montée en puissance espérée. Toutefois, ce roman, une fois terminé, donne l'envie de le relire pour mieux apprécier ces portraits, ces descriptions. Cyril Dion est un observateur fin et précis
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