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Critique de Marc129


L'écrivaine danoise Tove Ditlevsen (1917-1976) a commencé sa trilogie autobiographique au milieu des années 1960. Elle avait presque 50 ans à l'époque, pour beaucoup de gens un âge pour faire le point sur leur vie. Dans la plupart des cas, l'enfance est présentée comme la période la plus heureuse, une période de sécurité et d'innocence. Ce n'est pas le cas avec Ditlevsen. Ce petit livre est plein de caractérisations très amères de son enfance, telles que: «Quelle que soit votre façon de tourner, vous vous heurtez à votre enfance parce qu'elle est anguleuse et dure, et elle ne s'arrête que lorsqu'elle vous a complètement déchiré."
Ditlevsen a grandi dans un environnement prolétarien et si l'on en croit ces mémoires, c'est le manque d'attention et de tendresse de sa mère colérique qui l'a marquée pour la vie. En général, cette histoire de "coming-of-age" a toutes les caractéristiques typiques: la lutte avec les secrets du monde adulte, l'envie d'être reconnue, la découverte de son individualité (elle a commencé à écrire des poèmes très tôt), et la lutte contre la convention sociale selon laquelle les filles et les femmes doivent «se conformer».
Il s'agit d'un livre de structure très conventionnelle et donc facile à lire; il suit simplement la chronologie de l'enfance sur vingt épisodes. Les observations pointues et le style refroidi et légèrement naturaliste lui confèrent sa propre atmosphère oppressante. Surtout le sixième chapitre, avec une caractérisation générale et très négative de l'enfance, laisse une empreinte durable. J'attends avec impatience les prochaines parties de ce trilogie.
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