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Critique de chapochapi


Dans cet ouvrage dense et complexe, "Assia Djebar" (Fatima Imalayène) raconte sa vie de femme algérienne. Dans un texte qui se fait plus confessionnal que romanesque, l'auteure se joue de la chronologie pour raconter ses ressentis, en tant que femme arabe, née arabe, de famille berbère, amoureuse de la modernité (française) et rattrapée par son passé et l'histoire de son pays.
C'est par sa relation à l'homme aimé, pleine d'envie et de pudeur, qu'elle commence ce texte (peut-on parler de récit ? je ne crois pas). L'amour est un des fils rouges de cet ouvrage qui la suit elle, la narratrice -auteure masquée, dans cet amour qui n'aboutira jamais, dans son mariage et son divorce, dans ses vies d'après le divorce, à peine esquissées. C'est aussi l'histoire des femmes arabes, pour qui le mari est l'Ennemi. A travers la famille de la narratrice, on découvre la culture familiale algérienne : les remariages, le hammam, mais surtout les libertés prises de plus en plus par les femmes de cette famille, qui amènent inexorablement à plus de modernité, plus d'émancipation.
C'est aussi une histoire d'amour et de haine avec la France, entre attirance pour les moeurs européenne, rejet de l'occupant (sa famille sera la première à faire appel aux médecins français) et rejet de la France qui ne parvient pas à accepter les arabes.

La prison est celle imposée à la culture algérienne par les occupants français, c'est celle imposée aux femmes par les hommes, c'est enfin celle que les femmes arabes s'imposent par tradition.
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