In Memoriam, tome 1 : Manon

Paris, à une époque indéterminée : le monde vit dans la magie, les sorciers sont légion, bien que pas toujours acceptés dans la société, et commercialisent leurs pouvoirs pour divers services. Ainsi, Manon et Mila, toutes deux dans la police, ont comme dernier recours la magie pour que cette dernière puisse être enceinte. A l'annonce de la réussite du projet, un jour comme un autre, dans la capitale, une explosion gigantesque se produit, détruisant et rendant dangereux un certain nombre de quartiers, emplis de résidus magiques, annihilant dans le même temps toute magie. Cette scène, qui ne tient qu'en quelques pages, nous mène très vite un an plus tard, au coeur d'un nouveau monde, où les sorciers vendent au marché noir des artefacts qui possèdent encore de la magie, où ils sont surveillés, arrêtés, ostracisés, maltraités, considérés comme responsables de la catastrophe. Manon, faisant désormais partie d'une brigade dévolue à la recherche et à la surveillance des sorciers, et travaillant avec l'un d'eux, Adam, indic à ses heures mais avec un autre projet en tête, vont, chacun de son côté, faire des découvertes inattendues quant à la magie, et à sa disparition...

Avec un récit mené tambour-battant, dont les graphismes, vivants, très dynamiques, et les couleurs vives, rendent particulièrement bien compte, ce premier tome d'In Memoriam rentre dans le vif du sujet, peut-être parfois un peu trop pour moi, qui aime que les atmosphères prennent le temps de se mettre en place. Les personnages, pour l'instant un peu attendus, manquent de fait encore de profondeur, et l'intrigue commence, finalement, juste à se dessiner en un tome de 80 pages - les scènes d'action et de combat sont nombreuses, ceci expliquant cela -.

Ce n'est pas, normalement, mon genre de lectures graphiques, mais j'ai plutôt apprécié, tant le style que les premières idées narratives proposées, et je compte lire la suite pour connaître les tenants et aboutissants de ce qui a déjà été esquissé dans ce premier tome.

Je remercie les éditions Dupuis et NetGalley de m'en avoir permis la découverte.