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Critique de belette2911


Le pitch était intéressant : Stéphane est au chômage et divorcé, sa femme en ayant eu marre qu'il ne vive que pour son boulot de cadre dans une entreprise (qui le lui a bien rendu, puisqu'il s'est fait virer à 50 piges). Il vit dans un petit appart, boit beaucoup et passe son temps à ne rien faire, tout en vivant de manière solitaire. Bref, rien d'un Indiana Jones, le mec.

Et puis un soir, bardaf, c'est l'embardée : il reçoit un appel téléphonique en provenance de la Bolivie qui lui apprend le décès de son fils Max, avec qui le lien est rompu depuis des années. Max serait décédé dans la prison de San Pedro, une prison unique en son genre, car autogérée par les détenus. Ni une, ni deux, voilà le père démissionnaire qui file là-bas dans le but de venger son fils.

Bon, si j'ai aimé le scénario, je ne l'ai pas trouvé très crédible, notamment avec Stéphane, qui après n'avoir jamais rien fait pour son fiston, plaque tout en France et part en Bolivie. Sur place, il décide de commettre un délit afin de se faire enfermer dans cette prison de San Pedro pour tenter d'en savoir plus sur ce qu'il lui est arrivé et de le venger. Heu, oui, ça passe moyennement tout de même.

Hormis ce manque de crédibilité, tout le reste de la bédé est très bien mis en scène et j'ai frémi en entrant dans cette prison autogérée par les détenus, où des touristes peuvent entrer et visiter et où les détenus ont le droit de faire venir leur famille (qui a le droit de sortir).

Stéphane était peut-être devenu un gros fainéant dans son petit appart de Paris, mais là, il va se révéler être un personnage attachant, mais très intelligent, qui saura manipuler quand il en a besoin et se sortir de quelques sales moments. Cette partie-là est addictive à mort et je ne pouvais plus lâcher la bédé, me demandant ce qu'il allait arriver à Stéphane et aux deux personnages avec lesquels il avait sympathisé.

Le final est un peu happy end, mais il m'a rendu le sourire : quelque chose de bon est sorti de toute cette horreur. Un peu de douceur dans ce monde de brute, ma foi, ça ne fait pas de tort.

Et puis, Stéphane avait besoin d'une rédemption, de se pardonner de ne s'être jamais intéressé à son fils, de l'avoir fait passer après son boulot et de ne rien connaître de lui, de ses passions, de sa vie. La culpabilité, ça vous ronge.

Une bédé que je suis contente d'avoir découverte. J'ai apprécié les dessins, les traits épais et les couleurs. Par contre, je n'ai absolument pas envie d'aller visiter la prison de San Pedro en Bolivie ! Même si on me paie le billet.
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