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Critique de Melcleon


Depuis la série des Doggy Bag (je n'ai pas lu ses romans antérieurs), Philippe Djian écrit toujours plus ou moins le même livre. Et pourtant c'est l'un de mes auteurs de prédilection ; comment expliquer cela ? Sans doute à cause de son talent particulier à générer une espèce d'alchimie combinant un style simple mais légèrement décalé avec une histoire qui pourrait passer pour banale si, de temps à autre, Djian ne glissait un incident généralement brutal consistant souvent en une mort violente. Ce coup de théâtre plus ou moins attendu, car plausible, s'insère presque furtivement dans la trame du récit qui du coup prend une toute autre tournure. Deux autres points communs entre ses derniers romans sont d'une part le lieu où l'action se déroule, lieu imaginaire comportant des montagnes, un lac, un fleuve, tous ingrédients largement mis à contribution, et d'autre part la classe sociale des protagonistes : bourgeoisie d'affaires ou intellectuelle.
Cette fois, le héros est un chanteur quinquagénaire qui peine à boucler un énième disque lorsque sa femme revient après une absence de près d'une année qu'il a très mal vécue car elle a collectionné les amants au vu et au su de tous et notamment de la presse people. Ce retour signe-t-il pour lui le renouveau de l'inspiration, en particulier dans un registre moins noir que celui où, aux yeux de son agent et surtout du patron de sa maison de disques, il a l'air de se complaire depuis le départ de sa femme ? Rien n'est moins sûr. Ou plutôt : d'autres personnes que sa femme, d'autres événements lui redonneront peut-être le goût de composer des chansons lumineuses. Ça ne se fera pas sans casse.
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