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Critique de lalahat


Sébastien Vinerbest, 45 ans, réalisateur de films publicitaires, se trouve à bout de souffle. Sa femme et son fils de 16 ans l'ont quitté. Il faut dire qu'il les a pas mal négligés pendant ses 18 années de mariage. Sa carrière n'est pas bien gratifiante. Sa santé vacille. Il boit un peu trop. Il décide de prendre le large, cap sur le camp Robinson, sur la côte aquitaine. Il y a acheté, sous la pression de sa femme, un bungalow, la Saudade, où il n'a jamais mis les pieds. Surprise à l'arrivée : il s'agit d'un camping naturiste.

Le scénario du béotien qui débarque dans un camp de nudistes n'a rien d'inédit. L'humour est assez facile, les situations cocasses attendues. Marie Dô ne s'en sort pas trop mal. L'ensemble est sympathique, même si l'écriture, fluide, n'a rien d'extraordinaire. Ses personnages sont des archétypes : Seb, celui du looser, Jean-Jacques, son voisin au camping, celui du baba cool sage, Esther et Gilou, celui du couple fatigué, Esther en quête d'aventure et Gilou, un peu lourd qui s'accroche.

Il règne au camp Robinson une atmosphère bon enfant, et les habitués partagent un esprit amical, convivial, avec une attention à l'autre et à ses failles assez touchante. Leur philosophie de la vie s'articule autour du naturisme. Cela signifie un détachement des valeurs sociales habituelles. Ici, pas de distinction de classes, pas de jugement moral, pas d'hypocrisie. L'authenticité prime lorsque l'individu se présente dans sa nudité, et ne peut se dissimuler sous des apparences trompeuses.

Le roman de Marie Dô se lit agréablement, même si Seb, le looser, est plutôt lassant à la longue. Elle y glisse un suspense modéré, mais soutenu jusqu'à la dernière page, autour d'un pullover turquoise. le roman se lit sans difficulté.

Traitant du même sujet, j'ai toutefois à l'esprit un polar beaucoup plus captivant, et drôle, celui de Jean-Bernard Pouy, Nus. Ses dunes sont peuplées de personnages un peu plus hauts en couleur et en consistance. Son intrigue est nettement plus solide. La littérature de Marie Dô paraît en comparaison assez fade. L'ennui n'est pas loin. La fin, douce-amère, est sans grande surprise. Les dunes sauvages constitue, malgré tout, une bonne lecture de vacances, à la plage, au camping, ou chez soi.
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