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EAN : 9782213632162
227 pages
Fayard (17/10/2007)
3.34/5   38 notes
Résumé :
Décidé à faire passer la contre-société alternative à la vitesse supérieure, le collectif libertaire "ZO" organise son "université d'été" dans un camp naturiste. Parce qu'à poil on ne peut plus rien cacher ! Au programme, donc : plage, surf, amours libres et... prises de bec.

La situation risque de virer au problématique quand la bande apprend que Rosa, une gentille retraitée, a été tuée. En aidant leur ami Harrar à régler les détails de la succession... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Deux camionnettes s'arrêtent devant l'entrée du camping. Sept membres d'un collectif libertaire s'en extirpent pour se dégourdir les jambes. Les voilà prêts à débuter une université d'été particulière. Au programme de ces deux semaines dans les Landes : détente, baignades mais surtout débats idéologiques et discussion sur l'organisation du groupe. L‘Edena est un camping sauvage de la côte Atlantique réservé aux naturistes de tout poil. C'est une première pour ces militants. La nudité les mettra sur un même pied d'égalité : « quand on n'a plus rien à cacher, on a moins besoin de mentir. Moins d'occasions de jouer le rôle qui ne vous convient pas. » Seule fausse note : l'exploitant du camping leur apprend que la veille de leur arrivée, une amie à la retraite qui gardait la caisse a été tuée d'un coup de marteau lors du cambriolage de l'établissement. Coïncidence qui frappe l'esprit de nos estivants étudiants : la victime était la fille d'un héros de la cause anarchiste nommé Buenaventura Durruti. Les contempteurs de la police et de la justice vont s'improviser détectives… Et c'est un vrai plaisir que de participer à cette équipée cul nu dans les dunes. Les slogans sont revisités pour l'occasion : « Ni Dieu, ni maître-nageur ». Les débats sur l'autogestion virent à l'engueulade avant de s'achever en consensus. Les après-midis débutent par une longue sieste pour digérer le vin blanc et les conserves de haricots bios. La nuit, les dunes bruissent des soupirs des amours de vacances. Et bien sûr, même s'il n'a pas été invité à la fête, et quand bien même la barrière de l'Edena aurait dû lui bloquer le passage, le tragique fait son entrée et renverse la table des agapes. « le Clan des sept » devra abandonner les horizons radieux de la société utopique pour affronter une réalité toujours trop laide. Vous voulez la justice sans la force ? Alors à vous de jouer. Une lecture récréative qui sous ses aspects humoristiques livre des messages incisifs.
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Un groupe de militants libertaires décide de faire cette année son "université d'été" dans un camp naturiste en bord de mer. L'installation est un peu laborieuse car aucun d'entre eux n'a jamais fait de naturisme, on enlève vraiment tout, on regarde, on regarde pas... Puis peu à peu ça devient naturel (c'est le cas de le dire). Et commencent leurs réflexions sur la ligne de conduite de leur mouvement, leurs projets, leurs désaccords,... Mais le directeur du camp, un ami, leur apprend qu'il a été cambriolé et qu'une vieille dame qui faisait le ménage chez lui a été tuée. Nos libertaires n'aiment pas trop s'occuper de justice, surtout quand il faut collaborer avec les flics, mais ils n'aiment pas trop non plus qu'on tue des vieilles dames, donc ils vont un peu les aider. Mais une fois qu'ils ont trouvé le coupable, ils sont encore plus embêtés, ils ne vont quand même pas le livrer à la police.....

Pouy n'a pas son pareil pour vous faire entrer dans une histoire ! On est dans le camp avec toute cette bande, on se régale à les écouter discutailler des heures sur des détails, essayer de faire correspondre leurs idées et leur vie, faire quelques petits écarts pas bien graves ! Et surtout on profite de l'humour de l'auteur, toujours fin, jamais méchant, et de son talent pour croquer des personnages plus vrais que nature. de toutes façons dans Pouy tout est bon !
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Lorsque les membres du collectif anarchisto-libertaire "ZO" décident d'organiser l'université d'été, on est loin des meetings estivaux du PS ou de l'UMP. Leurs réunions de travail (le mot travail ferait débat au sein du groupe et nous lui préfèrerons le terme action) vont se dérouler dans un camping naturiste appartenant à un sympathisant de la cause.
Beaucoup d'humour dans ce livre de Pouy ! de l'humour de situation quant le gendarme rejoint un des membres du collectif sur la plage "Ce n'était pas non plus tous les jours qu'un pandore disait merci à un anarchiste. (...) Voir le cul nu d'un gendarme, ce n'est pas donné à tout le monde.", les répliques imagées "Moi, j'en peux plus, toutes ces bites partout, ça me rend folle. J'ai l'impression d'être une moscovite d'antan entrant dans un Carrefour d'aujourd'hui."

Quand il écrit, j'ai l'impression que Jean-Bernard Pouy s'amuse beaucoup et comme il réussit à nous le faire partager... pourquoi s'en priver ?
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Parce que nous sommes tous égaux et libres, nus, un collectif libertaire choisit un camping naturiste comme lieux de son « Université d'été ».

jbpMais, quand les anarchistes débarquent dans le camping, ils tombent immédiatement sur les gendarmes présents suite au meurtre d'une vieille dame.

Parce que l'un des anars est ami avec le patron du camping, le collectif va se retrouver au centre de l'enquête, d'autant plus quand ils apprennent que la défunte n'était autre que la fille de Buenaventura Durutti, l'une des principales figures de l'anarchisme espagnol du début du XXème siècle.

La force de Jean-Bernard Pouy est, généralement, de proposer des personnages originaux et attachants. Multipliant, dans ce roman, les personnages, il lui est difficile d'être aussi perfectionniste dans la multiplicité qu'il ne l'est dans l'unicité. Ainsi, si certains personnages tirent quelque peu leur épingle du jeu, ce n'est pas le cas de l'ensemble de ceux-ci.

Pour autant, ne boudons pas notre plaisir et, même si l'auteur ne nous livre pas là le meilleur de ses ouvrages (mais il faut dire que, plus on lit Pouy et plus on est exigeant avec lui tant la médiocrité ne fait pas partie de son quotidien), « Nus » n'en demeure pas moins un bon petit roman anarcho-policier nous délivrant, en plus, un revirement final.

Certes, les discussions entre anarchistes peuvent être parfois lassantes, l'intrigue n'est pas d'une folle complexité, et l'humour pas aussi présent que dans la plupart des romans de Pouy, mais, au final, on passe un bon moment de lecture et c'est déjà pas si mal que ça.
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Le groupe ZO, collectif alternatif et libertaire, pose ses valises à l'Edena, un camp naturiste du Sud-Ouest de la France, le temps de faire le point sur leurs actions de l'année écoulée et de préparer les luttes à venir.

"Calo, subitement attendri, observe ses compagnons. Force est d'admettre que ce sont des gens formidables. Une belle brochette de modernité. Des humains, de vrais humains sur qui comptent dorénavant, en gros, cinq cents êtres responsables et ingénieux dont la vie est devenue plus franche, plus douce. Maintenant, il faut juste la rendre plus simple. Beaucoup de ceux qui participent à ce semblant d'utopie ont un travail, une fonction, un rang. Même s'ils avouent, en voyant que ce qu'ils ont mis en route fonctionne parfaitement, commencer à en avoir marre du turbin, et vive Paul Lafargue."

Toujours sympas ces zozos-là, ne ratent pas une occasion de joindre l'utile à l'agréable !
Les tentes dressées, la bouffe bio déballée et les premières appréhensions passées, "parce qu'à poil on ne peut plus rien cacher", la répartition des taches s'organise et les groupes de réflexion vont bon train entre trempettes dans l'Océan et dégustation de vin blanc.
Lutte contre le gaspillage et recyclage, décroissance et microcrédit, clandestinité ou passage à Internet, rappels historiques et modernité, pouvoir et contre-pouvoir, prises de bec et auto-critiques, les sujets ne manquent pas.

Pour pimenter un peu cette université d'été à la sauce anar, voilà qu'un crime est commis à l'Edena. Rosa, une vieille femme d'origine espagnole qui donnait un coup de main au camping est retrouvée le crâne fracassé. Quand il s'avère que cette Rosa pourrait bien être la fille du célèbre Buenaventura Durruti, militant anarchiste lui-même assassiné par les franquistes pendant la guerre d'Espagne, le groupe ZO ne peut que prêter main forte au gérant de L'Edena afin de démasquer le coupable. Juste une question d'honneur. Seulement, il va falloir composer avec la maréchaussée...

Un polar chaleureux mais rafraîchissant, servi par l'écriture toujours aussi mordante et critique de l'auteur.
On passe vraiment un bon moment avec ces personnages plus vrais que nature. Prenez-en de la graine !


Lien : http://moustafette.canalblog..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Calo, qui se souvient de la liste établie par Harrar, se passionne pour le type d'Airbus, le syndicaliste forcené, le fana du pastis. Effectivement, ils ont droit à un tableau noirâtre des conditions de travail de la classe ouvrière. Et à deux verres chacun, du Berger Blanc.
- Parce que le Ricard, c'est pour les patrons et, le Pernod, pour les traîtres réformistes.
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Sonia. Une sacrée louloute. A dix-huit ans, livrée à elle-même et à un avenir plutôt incertain, elle s'était inscrite dans une formation plomberie organisée par un club féministe de Moissac. Leur formateur était un ancien haltérophile, plus machiste tu lis Christine Angot, qui s'était dit, tu vas voir, ces gonzesses, en trois mois, elles ne vaudront pas plus qu'une soudure plantée. Résultat : en même pas quinze jours le costaud n'avait plus le moral, en vingt jours lisait Simone et, en trente, se demandait à quoi pouvait bien lui servir le truc bizarre qu'il avait dans le slip.
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C'est reposant de se connaître suffisamment pour ne pas avoir à parler à tort et à travers, à prendre l'ascendant par la parole, à étaler sa science, à montrer qui l'on est, à s'affirmer.
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Pourquoi est-ce lui qui a réussi à amadouer Laurence, personne ne comprend. Il faut imaginer Robert Hue au pieu avec Isabelle Carré.
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Etrange moment, en vérité, que ces deux libertaires et ce membre de l'armée, souriants et détendus, en train de cueillir des légumes, déterrer des oignons et des radis, tout partager en trois, bien disposer la cueillettes dans de vieux cageots grisâtres, et de transbahuter tout ce butin dans leurs véhicules respectifs.
On aurait dit une toile de Millet, en plus potager, moderne, joyeux.
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