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Critique de MissSherlock


Londres, décembre 1889. L'inspecteur Gregson est mis sur la sellette après qu'un convoi de prisonniers dont il avait la charge ait été attaqué, permettant aux criminels de s'échapper. L'inspecteur ne le sait pas encore mais cette mise au placard lui sera bénéfique.

Je n'avais pas encore lu de BD de Dobbs et je n'avais jamais vu un dessin de Stéphane Perger aussi je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Scotland Yard, au coeur des ténèbres a été une sacrée bonne surprise.

D'abord les dessins : une splendeur ! Je pensais trouver un dessin classique et je me retrouve avec des aquarelles et des lavis de toute beauté. Ce style ne plaira pas à tout le monde mais, moi je suis conquise. Je mets d'ailleurs une étoile de plus à la BD pour le graphisme. Quel talent mais quel talent !
J'aime autant le travail de Stéphane Perger que celui de Cécil qui est mon illustrateur favori.

Ensuite l'histoire : classique mais rondement menée. C'est une enquête honnête conduite par une chouette équipe. Mais ça ne va pas plus loin. le récit manque de profondeur.
Pour tout dire, plus que l'enquête, c'est l'atmosphère qui m'a plu et toutes les références, essentiellement culturelles, à l'époque victorienne.

En préambule, on assiste à la pendaison d'une femme, Mary Pearcey. Et cette jeune personne a réellement existé : elle a été condamnée pour le meurtre de la femme et de l'enfant de son amant. Elle a même été soupçonnée pendant un temps d'être... Jack l'Éventreur !
Et Lestrade évoque Fred Abberline, le détective chargé d'enquêter sur les meurtres du Ripper.

Ensuite, on croise l'inspecteur Gregson, l'inspecteur Lestrade, le colonel Moran, Wiggins et on mentionne Moriarty. Tous sortent de l'imagination d'Arthur Conan Doyle.

On croise également Bram Stocker, l'auteur de Dracula, qui parle de Phileas Fogg (héros du Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne). D'ailleurs, le Docteur Seward qui aide Gregson dans son enquête sort tout droit de Dracula.

Et pour finir, Faustine Clerval, la jeune psy qui assiste Gregson porte le même patronyme qu'Henry Clerval, l'ami fidèle de Victor Frankenstein que l'on retrouve dans l'oeuvre de Mary Shelley.

Toutes ces références ne sont pas du name-dropping mais servent à consolider l'univers de la BD. Les héros fictionnels croisent des personnages réels sans que cela ne choque l'esprit.

Avec un tel univers et un tel graphisme, il aurait été merveilleux d'avoir un récit plus original. le tome deux nous réserve peut-être une bonne surprise, qui sait ?
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