Citations sur Nicolas Segalla, tome 3 : Les oubliés de Mayerling (7)
Nous sommes tous des créatures des ténèbres, Joseph. Nous faisons de notre mieux pour affronter les circonstances auxquelles nous sommes confrontés.
Difficile pour l’empereur d’avouer que son fils était un alcoolique doublé d’un morphinomane dont la décadence s’était soldée par le meurtre et le suicide.
Quand un riche bourgeois de Vienne est assassiné, je vous parie une bouteille de schnaps contre une bouteille de cognac que, pendant que vous interrogez la famille, votre fidèle Brunner va boire le café dans la cuisine pour écouter cancaner le personnel.
J’ai beau être à Vienne en tant qu’invité, cela ne fait pas de moi une marionnette. Mes seules intentions sont de rencontrer des gens qui préfèrent parler sans qu’un espion de la police les observe par le trou de la serrure.
Je m’occupe de ma famille, que j’adore. Je ne lis les journaux que très rarement et ne m’intéresse surtout pas aux ragots de la cour.
Rodolphe avait beau être un débauché, se perdre dans l’alcool et la drogue, surtout la morphine, s’inventer des rôles tragiques, adorer l’intrigue et les rendez-vous clandestins, il n’aimait pas Marie Vetsera au point de mourir pour elle.
Sans savoir pourquoi, il ressentit à son égard une antipathie immédiate. Elle était pourtant jolie, séduisante même, avec ses cheveux cuivrés qui dépassaient de son bonnet noir élégant, mais malgré son air affable et sa main douce et chaude, elle lui évoquait une vipère. Cette femme devait être une source d’ennuis inépuisable.