Rien de tel qu'une triple tragédie pour que les politiciens, les serreurs de mains professionnels et les rois du meeting prennent leur pied en public.
Le prêtre de la paroisse répète toujours Ettore, il faut savoir se satisfaire des bonnes choses que la vie vous offre. Il a peut-être raison. Mais comment sait-on quand il est temps d'arrêter de se satisfaire, et de faire ce qu'il faut pour que l'avenir vous en apporte vraiment, des belles choses?
C’est l’Italienne en moi. Les femmes dignes de ce nom devraient être affamées de désir en permanence.
La terre est rouge et blessée d’avoir été forcée, surexploitée, déchirée ; les flancs des collines, indécemment nus depuis que les vignes ont péri et que le sol est devenu amer. Il y a tant de passé qu’il ne laisse aucune place au futur.
Nous devrions nous livrer à un examen de conscience sur la manière dont nous éduquons nos enfants. Sur les tenues que nous les laissons porter pour aller à l'école. Leurs horaires de sortie. Les émissions qu'il regardent et les jeux video auxquels ils jouent. Nous sommes -nous autres professeurs, hommes politiques, parents- tout autant responsables qu'eux de cette situation tragique.
Il ne méritait pas cela. Il ne faisait que son boulot. Peut-être même avait-il raison. Nous avons besoin d'une forme de religion. Mystique, politique, peu importe. Un sanctuaire où abriter notre humanité vulnérable, un tabernacle qui, même s'il n'est pas bon en lui-même, permet au moins de rester à l'écart du mal
L'horreur et la cruauté de chaque affaire les affectaient, même s'ils faisaient tout leur possible pour n'en rien montrer. Ils faisaient tout leur possible pour que les policiers ne prendraient pas de raccourcis, qu'ils mèneraient au contraire leurs enquêtes jusqu'au bout et trouveraient les vrais coupables. Et une fois que ces derniers étaient arrêtés, Maddy et Izzie et Dan et une centaine d'autres juristes comme eux dans cet immeuble trimaient jour et nuit pour monter un dossier digne de ce nom.
C'est un monde où deux gosses sans avenir peuvent mourir sans que personne en ait grand-chose à faire
“Il faut dé-sen-com-brer. Plus facile à dire qu’à faire, je sais. Mais ça vaut la peine.”
Il y a des moments comme ça, dans la vie. Des moments dont on a l’impression qu’ils vont tout changer, qu’il y aura un avant et un après. L’égocentrisme religieux vous porterait à croire que le monde a été conçu de cette manière-là, précisément, afin de vous adresser un message, à vous et à personne d’autre. Comme si vous aviez mal interprété les signes, laissé filer une occasion.