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Critique de pascalvoc


‘ A lire avant de condamner certaines migrations'
« Ce livre, sous la forme d'un récit à la première personne raconté par Baran, un homme Afgan-Pachtoune, momentanément réfugié en Bretagne, aborde avec réalisme et humanité un problème d'une brûlante actualité en nous faisant participer sans pathos à deux univers inconnus du lecteur occidental.
Dans la première moitié du livre Baran décrit sa vie quotidienne avec sa famille et ses amis dans la ferme de ses parents au village Afgan; mélange de coutumes traditionnelles qui arrivent à cohabiter vaille que vaille sous les contraintes et la pression étouffantes des Talibans ; liberté des hommes, discrétion des femmes, solidité de la famille. Jusqu'au jour où un drame le contraint à fuir pour survivre.
Dans la deuxième moitié du livre il raconte les étapes de son ‘voyage' vers l'Europe à travers l'Iran, la Turquie, la Grèce, l'Italie, Calais et la Bretagne. On apprend comment, s'il ne peut rien réellement anticiper, que c'est l'inconfort de chaque étape qui pousse Baran vers la suivante, on apprend comment chaque nouveau départ serait impossible sans des ‘organisations' surprenantes avec des ‘gites' aménagés par des passeurs vénaux pour aboutir à des camps de survie gérés par des associations bénévoles ou des états. La Bretagne paraît une étape plus heureuse ; pourquoi seulement une étape ?
Le récit, sans idéologie politique, force la réflexion du lecteur sur l'association de la puissance vitale de l'homme chassé de ses racines vers un ailleurs inconnu, maintenu en vie par des amitiés de rencontre et un système économique parallèle glauque qui semble s'être mis en place spontanément pour l'aider à survivre et en même temps toujours l'expulser et en profiter au passage.
Le style direct de l'auteure, comme une traduction qui garderait assez de maladresses pour coller aux difficultés du narrateur en français, rend complètement crédible l'histoire de Baran. «
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