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Critique de julienleclerc45


La bande dessinée s'ouvre sur un drame, sur une tragédie qui a marqué de Paris de la fin du XIXème siècle. C'est par une planche puissante peuplée de cendres et de fumée que commence cette bande dessinée. le cinéma a été accusé, en tant qu'invention, d'être la cause de cet incendie. La puissance émotionnel de l'événement provoque un flash back pour comprendre les prémices du cinéma. Pour cela, il faut saisir des personnalités fortes dont le nom a survécu, Gaumont ou Pathé, et dont on a parfois oublié qu'il s'agissait d'aventuriers financiers. le cinéma qui n'a pas encore ce nom-là intrigue beaucoup. Il est entouré d'espoirs et d'envie de réussites. Léon Gaumont, Charles Pathé, les frères Lumière ou encore Georges Méliès veulent réussir. Certains en gagnant de l'argent, d'autres en inventant de nouvelles images, en créant un nouveau monde.
A cette liste, s'ajoute Alice Guy, première réalisatrice dont le nom retrouve peu à peu sa place dans l'histoire de l'art, grâce notamment à la bande dessinée. C'est cette petite troupe de fortes personnalités, de personnages habités par leur intuition et qui assument leur rivalité, que les auteurs suivent pour raconter la création technique, industrielle et artistique du cinéma. C'est une grille de lecture assez complète que nous propose cette bd et c'est ce qui est réjouissant. Il y a les producteurs, les tenants d'une ligne plus artistique (Méliès et Alice Guy) et les défenseurs d'une création documentaire. On est ainsi au coeur de l'euphorie et d'une certaine folie. de cet enthousiasme, est né le cinéma. Les auteurs restent près de leur personnages, parvenant à les saisir en quelques cases. Les scènes courtes et révélatrices s'enchaînent, esquissant la ronde des premiers·ères créateurs·rices du 7ème art.
Dans une reconstitution précise et dépouillée, les auteurs mettent en scène des hommes et des femmes qui ont transcendé le réel et sont partis de presque rien. Les êtres ont des postures finement dessinées, on sent leur détermination, leur charisme, l'attractivité qu'ils peuvent dégager. Cette énergie faite de passion, de mauvaise foi, d'une intuition folle, se dégage de la mise en scène qui, des scènes de tribunal aux cafés transformés en studios en passant par les rues de Paris ou les expositions universelles, montre avec rythme l'installation du cinéma dans la culture française.
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