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Critique de Diabolau


Après Les sentinelles, uchronie première guerre mondiale dont j'avais énormément apprécié le début (et un peu moins la fin), et le maître d'arme plus récemment, qui m'a enthousiasmé, Long John Silver est ma troisième rencontre avec Xavier Dorison.
Cette série étant très souvent présentée comme culte, et ayant moi-même fort apprécié L'île au trésor, roman de RL Stevenson dont les personnages sont issus, je n'étais pas inquiet. Et pourtant, je ressors de cette lecture plutôt mitigé, et je suis un peu rassuré à la lecture de bien d'autres chroniques sur Babelio qui font ressortir le même type de réserves.
Le scénario n'est pas à mettre en cause d'après moi, non plus que les personnages qui sont puissants et crédibles, avec une mention particulière pour cette Lady Vivien Hastings avec laquelle l'auteur m'a bien piégé, réussissant à la faire percevoir comme une vulgaire traînée sans aucun scrupule dans la première partie du volume, avant de me faire comprendre progressivement que c'est plutôt elle la victime, qu'elle en a vues des vertes et des pas mûres et qu'elle ne fait qu'utiliser les armes dont une femme dispose dans une Angleterre du XVIIIe siècle où elle n'est qu'un objet, même quand elle est de haute-naissance.
Non, ce qui est à mettre en cause, c'est bien le dessin, et surtout les enchaînements narratifs qui sont parfois bien bordéliques. Attention, en valeur absolue Lauffray dessine bien, hein, il n'y a qu'à voir la virtuosité de certains plans pour s'en convaincre. Mais c'est l'ensemble qui cloche, avec ces choix de visages un peu flous, et parfois un effet de surcharge, peut-être. En résumé, c'est parfois très brouillon, et ça interfère souvent avec la compréhension de l'histoire. Le must, c'est une page où je n'ai carrément rien compris, même après l'avoir relue 5 fois et y avoir passé je ne sais combien de temps en me triturant les méninges.
C'est franchement dommage, car le souffle de l'aventure règne sur cette histoire, et on sent bien que le légendaire Long John Silver, vieux pirate en fin de course, part pour son baroud d'honneur, et qu'il est décidé à tout donner.
Au passage, je signale à l'assistance une autre adaptation BD de l'Ile au Trésor, moins connue et plus ancienne, dans un monde post-apocalyptique : Hispanola de Fabrice Meddour, en 4 tomes également.
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