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Critique de LoupAlunettes


L'auteure Marie Dorléans nous aura habitué à plus décalé et plus drôle que cet album-ci.
D'ailleurs, il y aura ici un travail de couleur plus présent et plus travaillé, surtout sur le traitement des ciels orageux.
Cet azur qui vire au gris aura autant la part belle que les enfants qui devront supporter sa conséquence, vous le verrez.
Oui, le ton ne sera pas aux situations de mondes parallèles insolites, nous serons dans notre belle réalité. D'une incroyable simplicité, l'histoire, d'un sens très subtil, deviendra captivante, appuyée sur une forme d'incongruité.
Nous continuerons de regarder le ciel qui menace de se couvrir et la pluie de sévir.
Certains auraient rebroussé chemin et tant pis le moment entre copains à la cabane.


C'est l'histoire de trois copains (bien déterminés ou têtus ou très rassurés) qui partent vers leur cabane. La cabane ne semblera pas se trouver à deux pas mais on a l'habitude de marcher un peu par ici, dans cette campagne.

La marche de "Notre cabane" nous rapprochera des douces sensations de "la chasse à l'ours" de Michael Rosen et Helen Oxenbury, les hautes herbes qui frottent, l'air humide, le vent qui se lève, les pieds qui couchent les prés (sans les bruits toutefois de l'album de Rosen)... Cela nous régalera d'un bon goût de nature sans se montrer démonstratif, en laissant la part belle à l'image, au calme et au dessin.


C'est la belle enfance.
Le chemin n'est jamais monotone et les trois déclencheront le jeu avant d'arriver au quartier général.
C'est une campagne rassurante où pourtant les éléments se déchaîneront, nous vous l'avons promis.
Et les enfants vont l'intégrer au jeu de promenade et rien ne les arrêtera.

Il nous est arrivé à tous de nous trouver pris au piège sous un orage.
Dès fois, il est trop tard et c'est, comme l'on dit, la douche.
Le paysage prendra une impression inquiétante, avec les oiseaux qui volent affolés.
Le vent soufflera fort, très fort. le ciel sera d'une encore presque noire.
L'instant très ordinaire mais très mouvementé virera à l'aventure. le trio pourra en rire et en reparler en arrivant à la cabane.

Nous ne pouvons nous empêcher de penser que seul, l'un d'entre eux aurait paniqué à l'idée de se trouver seul sous la tempête.
Et pourtant, à trois, ils vont s'accrocher, ne pas renoncer, résister et l'union fera clairement la force (de ne pas se trouver rouler par le vent à plusieurs mètres comme une poussière).

C'est un passage qui va monter en tension (ou excitation) et descendre doucement.
C'est très intrigant au début puis en relisant, cela deviendra extrêmement plaisant.
Et la cabane? Aura t-elle résisté?

On a aimé.
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