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Critique de linagalatee


Emily Haycock rêve d'intégrer la très prisée école d'infirmières de Lovely Lane, nous sommes en 1940 et la guerre a éclaté, mais pour l'heure, elle travaille à l'usine de munitions pour aider sa famille. Les tickets de rationnement et les bombes sont son quotidien, et des bombes il y en a tous les jours.

Dana, Victoria, Pammy et Beth sont admises à Lovely Lane à Liverpool, nous sommes en 1950, elles y étudieront pendant 3 années avant l'obtention définitive de leur diplôme, mais les conditions sont dures, et certaines n'arrivent pas au bout du cursus. Elles partageront leur temps entre Lovely Lane et l'Hôpital Saint-Angelus où elles iront parfaire leur formation.

Elles seront désormais Nurse Brogan, originaire d'un petit village dans la campagne irlandaise, Nurse Baker, riche fille d'un lord, Nurse Tanner, originaire du milieu rural de Liverpool, et enfin Nurse Harper, fille de général.

Issues de milieux différents, la cohabitation ne va pas s'avérer de tout repos. En effet c'est la première année que Lovely Lane reçoit des étudiantes issues de milieux ruraux, ce qui forcément n'est pas du goût de tous. Cette institution était jusque là réservée à une élite d'exception, c'était plus qu'un métier, une vocation, puisque les infirmières n'avaient pas le droit de se marier. Si tel devait être le cas, elles devaient quitter leur profession.

Mais après la guerre souffle un vent de nouveauté, la médecine a maintenant deux écoles, les anciens et les nouveaux médecins, qui pour beaucoup ont été médecins de guerre.

La transition ne va pas se faire sans heurts, ni bagarres acharnées.

Ce n'est certes pas le premier roman sur la condition des infirmières d'après-guerre, mais ce roman de Nadine Dorries, est très touchant. On y suit le destin de Dana par exemple, destinée à être fille de ferme, et qui a lutté pour obtenir sa place à Lovely Lane. Elle a pris sa vie en mains alors qu'elle était destinée à se marier avec un fermier rustre et brutal.

Les enseignantes, encore de la vielle école, font régner la terreur parmi leurs rangs, à l'image de Dame Antrobus, qui a la réputation de faire craquer ses stagiaires.

A peine leurs douze semaines de formation terminées, elles sont affectées dans différents services De Saint–Angelus, où elles vont côtoyer la mort, la maladie, la sénilité et autres affections auxquelles elles n'étaient pas préparées.

Elles devront se serrer les coudes pour supporter ces conditions, au milieu de médecins despotiques et intransigeants, mais leur solidarité sera sans faille.

Un superbe roman, au goût doux-acide de ce qu'a pu être la vie de ces infirmières d'un nouveau genre, plus proches du peuple, dont elles sont originaires, qu'avant-guerre.

Le vent de la nouveauté et des avancées médicales souffle sur cette profession, lui donnant une dimension plus humaine.

Les anges de Lovely Lane est le premier d'une série de trois romans, dont j'ai vraiment hâte de lire la suite. Dans un genre un peu différent, il n'est pas sans rappeler la série « Call the midwife » que j'ai adorée. Je me replonge avec délice dans cette atmosphère de bouleversements et de modernité, à l'aube de la médecine dite "moderne".

Lien : http://evenusia.canalblog.co..
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