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Critique de ninamarijo


Deuxième lecture de ce fabuleux monument de la littérature et je suis toujours aussi impressionnée par ce roman riche, complexe et tentaculaire.
Mille pages, ce n'est pas simple à résumer, tant mieux je n'en ai pas envie et je pense, que tout le monde connait ! Si vous répondez… non ! Alors lisez donc ce chef d'oeuvre !
L'intrigue n'est pas très compliquée et dès la première partie Dostoïevski nous la révèle. La première partie est consacrée à la présentation des personnages et quels personnages ! Dostoïevski les dissèque, sa plume acérée n'épargne rien, ni personne, ainsi, Fiodor Pavlovitch est dépeint comme un individu dépravé, corrompu, un alcoolique violent, un abjecte libertin et un père indigne pour ses trois fils : Aliocha, Dmitri et Ivan… Ça fait beaucoup pour un seul homme !
Dmitri, l'aîné est un éternel amoureux, il aime les femmes, toutes les femmes. C'est un être toujours à court d'argent qui est plein de rancune envers son père pour une vilaine histoire de « gros sous » ! Ces deux là ne s'aiment pas.
Ivan est quant à lui brillant, de caractère plutôt doux il est doué pour les études mais son père lui fait honte !
Aliocha paraît sans défense, il aime profondément les autres, croyant en Dieu et il recherche la Vérité, il est rentré dans un monastère et admire Zosime le starets, son directeur de conscience.
Tous ces personnages ont des relations mouvementées, difficiles et leur vie gravite autour des femmes (Lise et sa mère, Catherina et Grouchenka…) qu'ils se jalousent. Tout ce monde et bien d'autres vont se retrouver au coeur d'une intrigue policière, qui a tué Fiodor Pavlovitch ?
Dans ce roman foisonnant, Dostoïevski aborde de multiples problèmes, d'ordre politique, religieux, moral et philosophique. Les sentiments, amour, honneur, haine, et culpabilité sont au coeur des relations. Ces personnages sont souvent excessifs, parfois violents mais restent véridiques.
Ce grand génie véhicule des idées nouvelles pour la Russie XIX siècle, notamment il voit poindre une modification des comportements, d'ordres religieux, sociaux et politiques.
On sort ébloui et enrichi de cette lecture flamboyante crée par une intelligence brillantissime !
Sigmund Freud a dit : « Les Frères Karamazov sont le roman le plus imposant qui ait jamais été écrit et on ne saurait surestimer l'épisode du Grand Inquisiteur, une des plus hautes performances de littérature mondiale. »



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