La chanson passait dans l'ombre, douce comme une caresse .Et Dahmane , immobile , appréciait cet instant merveilleux qu'il souhaitait ne jamais se terminer.
Les mots étaient semblables à de jolies hirondelles qui glissaient dans le ciel, puis montaient , montaient encore , et soudain , plongeaient jusqu'au ras du sol.Ou encore, quelques fois ces paroles ressemblaient à des papillons légers qui battaient des ailes , immobiles au -dessus d'une fleur.
Le cœur humain est pareil aux pendules , elles s'usent en servant ,mais se détraquent en ne servant pas.
Quelque fois ma chère sœur , il vaut mieux lâcher sa valise que de manquer la calèche.
Apres tout un petit garçon de trois ans n'est pas une lourde responsabilité pour nous deux ! On s'en occupera,et puis deux femmes seules ont besoin de compagnie.