La Chasseresse glisse dans une forêt d'icebergs, dont certains sont si hauts que leur sommet disparaît dans les nuages. Ils portent en eux une sorte de tristesse, comme s'ils gardaient trop de secrets. (p.80)
Le mastodonte m'avale et je glisse dans sa gorge, m'éraflant la peau aux berniques qui s'accrochent par dizaines à ses parois froides et épaisses. Un flot d'eau m'entraîne la tête la première dans une piscine visqueuse et à l'odeur nauséabonde.
Le dieu de la mer m'a gobée vivante. (p.236)
Les cheveux de Grand-Ma s'envolent dans les embruns.Quand elle bouge la tête, on aperçoit un éclat vert : elle a dû remettre son œil de verre. (p.48)
Dans mon cœur, je me jure qu'un jour je serai capable de faire ricocher les pierres sur l'eau. Comme par enchantement. Comme Pa.
Les bêtes nous attaquent. […]
Je sors en courant des cuisines, cavale dans les coursives sombres avant de déboucher dans l’armurerie. […] J’ouvre un coffre en orme, j’attrape mon arc et un carquois rempli de flèches trempées dans du poison de grenouille. Puis, je grimpe l’escalier jusqu’au pont de tempête. […]
La corne de batille mugit.
- Tous à vos armes ! Préparez les arcs et les lances ! s’écrie Grand-Ma, postée sur le gaillard d’avant. Dépêchez-vous bande d’empoté !
- Bien, Capitaine ! tonne l’équipage.