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Critique de LesFacesLitteraires


Ce roman est accrocheur, porteur d'histoire. Sincèrement j'ai beaucoup aimé le récit de Jeanne et de sa fille, Alice. Ce livre se compose en plusieurs temps : celui de la naissance d'Alice, celui de son enfance, de son adolescence et finalement le temps d'être mère à son tour. On ne raconte pas seulement une romance, c'est surtout une synopsis familiale, sur l'époque 1890 - 1930, en quarante années nous voyions les évolutions, les guerres, l'économie mondiale. Au final, on apprend beaucoup de cette oeuvre ; autant d'émotion que de faits réels. On rentre dans la vie des personnages sans restrictions, malgré que le texte ne soit pas à la première personne. Je me suis attachée à la vie d'Alice, à son amour pour ce baryton, à ses filles différentes les unes des autres, à sa tante et à sa bienveillante fée marraine, Clara. On passe un beau moment, doux et violent, seulement la fin me laisse un goût amer ; de pas assez.

Alice est une enfant solitaire, ne parlant jamais. Au moment de sa rencontre avec la musique, cet instrument magnifié ; le piano, une passionnée naît. Commence alors notre périple à ses côtés. Intelligente, elle perçoit chacun de ses ballotements, ne trouvant aucun vrai refuge. de la Provence française à la Capitale, de celle-ci à l'Angleterre, revenant à Paris pour découvrir par la suite la Suisse. de là, la France redevient son foyer jusqu'à former sa famille en Suisse, tout ne se termine pas, elle part une nouvelle fois en France pour partir derrière l'Atlantique, Boston. de retour en France, de nouveau en Suisse, et encore en France ; jusqu'au moment où elle prend le bateau pour aller sur les terres du Canada et bien des années plus tard, elle recommence en France. Tant de voyage, tant de mouvement pour une si belle âme. Elle ne se sent pas réellement à sa place, pourtant aimée de tous ; de son père, de sa tante, de sa nourrice, de son coup de foudre et de ses filles. Seul, le manque de sa mère est présent quand elle découvre la vérité sur ses origines. Je me suis prise d'attachement pour cette petite fille, pour cette jeune femme perdue, pour cette femme mère huit fois ; admirable, libre et enflammée de piano.

Claudio, jeune homme italien de quinze ans, en France il travaille comme maçon avec ses frères et son père. En construisant le Conservatoire de Lille, il renoue avec la musique et il s'entraîne dès que possible. Quand quelqu'un le remarque enfin, sa vie change du tout au tout ; une aide lui est venue. C'est un personnage qu'on apprécie au fil des pages, sa passion pour le chant est de plus en plus présente. Mais c'est au moment où il vient consoler cette jeune fille qu'il rentre dans notre coeur. Un homme droit, sincère, parfois un peu trop raisonnable sur les bords, les pieds sur terre.

Cette histoire d'amour est très intéressante, mais surtout très touchante sur le point des problèmes d'argent ou sur le fait d'avoir le mal du pays. Entre Alice et Claudio, un lien passionnel se crée. Bien au-delà des conventions sociales, des différences et des secrets. Ainsi, nous apprenons qu'il n'y a pas de liberté en ce temps-là ; ou alors ça tombe dans les mailles du filet et on perd ce qu'on a de plus cher au monde. L'histoire d'Alice est triste, tout en étant pleine de surprise et de joie, d'amour. C'est un beau roman, différent, historique. Ici, le mystère est présent sans toutefois l'être ; on sait déjà qui est la mère d'Alice, mais nous attendons la rencontre entre Claudio et elle, c'est là qu'est la surprise. Pour moi, cette romance est originale ; c'est un mélange de faits passés et de contemporain. Les thèmes, la musique, les liens familiaux et amicaux, les voyages ; tout est rempli d'émotion malgré une narration à la 3ème personne du singulier.

Dominique Drouin est une auteur qui se détache vraiment, avec un style propre à elle. Je suis étonnée et plus que satisfaite de ma lecture, grâce en partie à la plume. La fluidité expose une grande douceur, des phrases simples et pourtant magnifiques, avec un vocabulaire à la fois classique et moderne.

« Alice » est le premier volume de la saga « De mères en filles » et je ne suis aucunement déçue par cette découverte. Les protagonistes m'ont marqué du début à la fin, que ce soit l'héroïne et son histoire, tout comme Claudio que j'ai apprécié à sa juste valeur. Un récit vrai, authentique et envoûtant ; contenant autant de sentiment que de faits historiques. de plus, c'est un bonheur de lire ce genre de plume avec une synopsis presque hors du commun. le tout se déroule sous plusieurs années, évidemment cela donne une grande évolution et des informations passionnantes.
Lien : https://lesfaceslitteraires...
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