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Citations sur De mères en filles, tome 1 : Alice (36)

Rires et échanges d'un naturel peu courants lui laissent un souvenir mémorable des dernières heures de Maurice Achard sur terre.
En effet, le lendemain, à l'aube, Alice trouve le riche banquier étendu, raide et bleu, sur le plancher froid du couloir. Maurice a été foudroyé pendant la nuit par un infarctus. Alice mettra bien des années à comprendre pourquoi son père avait dormi chez sa tante...
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Une seule vie leur est donnée, une seule
au cours de laquelle ils ne veulent rien regretter.
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Les humains sont tellement décevants, alors que les bêtes, lorsqu’elles vous accordent leur confiance, font preuve d’une fidélité inconditionnelle.
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Été 1890. À quelques kilomètres du village de Gassin, au milieu des mas et de leurs vignobles, se cache une villa somptueuse. Le soleil tout juste levé chauffe déjà tout ce qui se trouve sur son passage, et ce inlassablement jusqu'à la nuit, qui survient tard... Les stridulations des grillons fendent le ciel. L'opulente demeure semble endormie dans la torpeur ambiante. Ici, sous la chaleur et la luminosité accablantes, tout aspire au repos, au relâchement. Rien ne presse, personne n'exige quoi que ce soit. Jeanne Martin, alanguie, somnole dans la salle de séjour ouverte sur le plan d'eau décoré d'angelots à jamais immobiles, et se demande combien de temps encore elle pourra préserver cet état de plénitude dans lequel elle se complaît. Elle tend la main vers le plateau en argent, posé sur l'élégante table de fer forgé garnie en permanence de pêches, de prunes et de figues gorgées de soleil, cueillies à même les arbres du jardin. Elle saisit un fruit juteux, le savoure lentement. De sa main libre, elle agite en un mouvement régulier un éventail d'ivoire finement ciselé qui envoie vers son visage un souffle d'air frais. Si tout pouvait rester ainsi, figé dans la chaleur et la beauté.
Par habitude, elle porte une main caressante sur son ventre et réconforte le petit être lové en elle, l'enfant qui l'accompagne partout où elle va, cette vie qui l'habite et à qui elle s'adresse, constamment, pour un oui ou pour un non... ¥e jardinier est encore soûl, ce matin... Il vient de tomber, les quatre fers en l'air, au beau milieu des roses... La jeune femme commente tout ce qui fait son quotidien, comme si elle se confiait à quelque ami imaginaire. Depuis plusieurs mois, aucun de ses camarades d'autrefois n'est venu ni la saluer, ni prendre de ses nouvelles. Elle s'est exilée. Elle n'a d'échanges qu'avec les employés de la maison, gentils, polis, mais distants. Quelle importance, se répète-t-elle pour se convaincre, tous ces gens qui se disaient mes amis m'ennuyaient, de toute façon ! Je n'ai que ce que mérite une femme adultère, une maîtresse qui s'est offerte à un homme interdit, son propre beau-frère, l'époux de sa soeur unique et adorée !
Jeanne ne peut réprimer un soupir que Mariette, la femme de ménage assignée à l'entretien de la villa, remarque :
- Si vous avez envie de quelque chose, Madame...
- Avez-vous des enfants, Mariette ?
- Bien sûr, Madame, j'en ai trois déjà, des garçons bien costauds.
- Puisque vous avez l'expérience des enfants, vous devriez pouvoir m'aider. Je voudrais empêcher que le mien vienne au monde.
- Au point où vous en êtes, il est beaucoup trop tard... D'ici un mois, deux tout au plus, vous serez libérée; et je me trompe rarement là-dessus.
- Vous ne saisissez pas. Je veux garder ce bébé en moi, qu'il vive en moi, toujours... implore-t-elle tandis qu'une larme roule sur sa joue rosie par le soleil de Provence.
- S'il existe un moyen, je ne le connais pas, Madame, et vous m'en voyez bien désolée. Je vous jure que si je savais... rétorque la pauvre Mariette, gênée par les lubies de plus en plus étranges de sa patronne.
- Faites qu'il ne naisse pas, Mariette, et j'assurerai votre avenir...
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Trop d’épouses souffrent de l’abandon impuni de leurs maris, aux prises avec une ribambelle d’enfants à nourrir, et traitées comme des parias alors qu’elles sont des victimes. La loi n’est faite que par et pour les hommes. Par exemple, elle interdit à une femme devenue enceinte hors mariage de chercher à désigner le coupable pour le forcer à assumer avec elle les conséquences de leur acte !
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Apprendre le solfège quand on sait à peine lire et qu’on n’a pas l’habitude du travail intellectuel relève de l’exploit. Pour s’intégrer dans ce milieu hostile parmi autant de gens cultivés, raffinés et férocement compétitifs, il faut accepter de s’enfoncer dans une jungle et tracer son chemin à grands coups de machette.
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Il reprend confiance et retombe sur ses pieds, chantant comme un homme libre. Plus rien n’existe que ce moment intense où il pose toutes ses cartes sur la table et mise son existence. Dans un état de vulnérabilité complète, il offre une interprétation grandiose, qui le laissera lui-même abasourdi et vidé. Comme un cheval fou, Claudio a franchi les passages, les uns après les autres, de cet opéra sublime, mémorisé à l’oreille, avec ses pauses, ses montées, ses respirations, assumant son imposture à fond.
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L’idée d’être privé de ces répétitions qui ont éclairé son quotidien et brisé son sentiment de solitude lui est intolérable. Comme pour retenir ces airs qui lui ont élevé l’esprit, Claudio met de côté sa condition, ses réserves, ses pudeurs et se laisse aller à chanter. Sans censure, il entonne les airs de cet opéra qu’il a fini par mémoriser. Transporté loin du monde, de la réalité, des contraintes, il devient le Valentin de Faust…
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Certains écarts se creusent lentement, comme lorsque les vagues, dans un va-et-vient incessant, parviennent à modifier les paysages, alors que d’autres, telles les brèches s’ouvrant d’un seul trait au milieu du sol, ne mettent que quelques instants à tout transfigurer.
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Il a appliqué dans son parcours la même sagesse que son corps a mémorisée : c’est pierre par pierre que les cathédrales se construisent, et c’est étape par étape que se bâtit une carrière.
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