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Critique de latina


Qu'il soit d'ici ou de l'autre bout du monde, un enfant a le droit d'être aimé et respecté.
Au moins par ses parents, au moins par sa maman.
Ici, la petite narratrice (5 ans au début de l'histoire, 13 à la fin) n'est pas aimée. du tout.

Si ce roman démarre lors de la guerre d'Indochine, à Hanoi, chez des colons français, il continue en France, à Paris.
Nous suivons le point de vue d'une toute petite fille, Laurence, et le style de l'auteure s'adapte parfaitement à la façon de parler, de penser des jeunes enfants. Puis elle évolue et au fur et à mesure des pages, la façon d'écrire et de voir le monde se développe.
C'est très intéressant.

Mais c'est très émouvant aussi, terriblement, même. Car Laurence rapporte les choses avec naïveté, et c'est notre jugement d'adulte qui en tire les leçons et qui dès lors prononce un verdict de culpabilité totale à l'égard des parents !
Que dites-vous d'une mère qui laisse son enfant de 5 ans sortir seule dans la rue et ne se préoccupe d'elle qu'à l'heure des repas ?
Que pensez-vous d'une mère qui ne regarde que sa fille ainée, qui se désintéresse totalement, je dis bien totalement de sa cadette, au point de la croire « débile » ?
Cette enfant a eu une gouvernante à Hanoi, elle-même exploitée par ses patrons et qui s'est enfuie après quelques années. C'est le seul moment où elle a bénéficié d'un peu d'amour.
Ses rêves se nourrissent de cet amour, pour l'aider à vivre, à survivre plutôt.

Une mère indifférente : jamais de tendresse, jamais de baiser, jamais de caresse, jamais de parole gentille.
Un père lointain. Une soeur égocentrique et jalouse.
Une petite fille en perdition…
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