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Critique de lhasjean
Nikki DuBose, ancienne top-modèle aujourd'hui âgée de trente ans, a décidé de dévoiler ce qu'elle a vécu durant sa carrière sur les podiums et de dénoncer le côté obscur de l'industrie de la mode. Sans trop de surprises, on découvre un univers de hyènes où, derrière le strass et le bling-bling, se pratiquent une véritable dictature et des abus de toutes sortes. Si on a souvent parlé des régimes draconiens auxquels sont astreintes les jeunes femmes désireuses de devenir des stars, on élude souvent les prises de drogue et d'alcool pour tenir le coup, ainsi que les attouchements sexuels. Ne pas sombrer devient un combat journalier, un viatique pour survivre. Bien entendu, l'auteure parle aussi de son enfance et de sa jeunesse, évoque sa mère atteinte de déficience mentale, le divorce de ses parents, un beau-père violent, le viol dont elle a été victime de la part d'un proche et de ses phases de boulimie, puis d'anorexie. Elle se livre ici sans faux-semblants et se dévoile sans chercher à enjoliver quoi que ce soit, tout en portant un regard extrêmement lucide sur son expérience professionnelle, sur ses actes et sur l'autodestruction à laquelle certains l'ont poussée. Si les choses ne se déroulent sans doute pas partout de cette manière sous le miroitement des projecteurs, son témoignage possède le mérite d'attirer l'attention sur le fait que les flashs des photographes attirent autant qu'ils peuvent éblouir, au point de perdre toute prudence et de s'enliser parfois dans une voie sans issue. Quelques filles se sont suicidées, incapables de rebondir. Au demeurant, le mannequinat est-il toujours un miroir aux alouettes ? Oui, selon elle !
