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Critique de nilebeh


Arnaud travaille à la criée, au Guilvinec. Il vide, écaille et tranche les poissons, notamment les seiches parce que les autres ça les dégoûte toute cette encre noire qui tache les mains. Arnaud est un homme, tout jeune encore, à peine sorti de l'adolescence on suppose. Sa vie, un jour, a basculé vers le blanc de l'hôpital. Il était petit et il regardait sur l'écran du moniteur de contrôle ces traits qui faisaient « comme des routes ». L'image a dû le marquer car, devenu grand, il observe d'un oeil lucide les routes choisies par sa mère, vieille ado attardée qui va de jules en jules, « c'est plus fort qu'elle. Il faut qu'on la remarque. Il lui faut des hommes, des flatteries. » Fatigué de la voir s'enivrer et faire comme s'il était son mec, Arnaud l'observe et prend les décisions adultes qui s'imposent.

Quand sur sa route, il rencontre Diane, jeune mère adolescente bohème et irresponsable, là encore il se comporte comme le seul adulte du paysage : il prend en charge. Diane et ses excès, ses petits copains, ses disparitions soudaines qui lui laissent le petit Pierre sur les bras. Tout.

Rien ne serait bien grave s'il ne s'amourachait pas de la belle écervelée et, surtout, s'il ne s'attachait pas d'une tendresse vive et douce à ce petit garçon malmené, oublié par sa mère.

Les personnages virevoltent comme des confettis dans ce court roman, légers, légers...Totalement asociaux, totalement en danger, totalement séduisants et inquiétants.
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