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Critique de Gamayun


La BD est l'adaptation d'un spectacle… que je n'ai pas vu. Même si le découpage est loin d'être aussi strict, sur la base du livre, on peut imaginer une pièce en 4 actes.
1 : Les hommes sont des affreux qui saccagent la planète Bleue, que la logique aurait voulu qu'on nomme planète Mer plutôt que planète Terre.
2. La mer c'est excitant, les poissons baisent dedans (comme le chantait presque Renaud). Je ne m'y attendais pas, mais une grande part du livre consiste à nous révéler les faits et gestes des êtres peuplant les mers. Histoire de nous les rendre plus chers, assurément. Et la vie, c'est quoi : tout ce qu'il y a entre la naissance et la mort, soit la respiration et l'alimentation, sans oublier la reproduction qui fait que tout ne s'arrête pas. Chacun prend la parole : du plancton à la baleine, en passant par les coraux et les anémones, les poissons, les poulpes, les tortues. Avec une bonne dose d'humour, ce qui ne gâte rien. Même les échinodermes et les vers ont droit à un petit mot, avec le tristement risible sort du concombre de mer pour les uns, les partouzes multicolores pour les autres. L'autrice, instructrice de plongée sous-marine, a manifestement le poil qui se hérisse à chaque fois que quelqu'un parle des coraux comme de plantes. Cela m'a bien fait sourire, car j'ai connu ça.
3. Bon, la nature, ce n'est pas le paradis non plus. Même le dauphin, avec son perpétuel sourire, n'est pas un ange. Et son capital sympathie, les autres, ça les gonfle… surtout le diodon ! le dessinateur aussi semble-t-il. En tout cas, il ne les a pas gâtés. Sinon, dans l'ensemble, ses illustrations sont sympas.
4. Il ne faut pas décourager les bonnes volontés, alors revirement à 180° : les humains sont fantastiques quand ils veulent et ils peuvent encore tout réparer. Nous sommes arrivés au sommet de la bêtise et commençons à redescendre. Vu l'altitude, la pente a intérêt à être raide ! On y croit ou on n'y croit pas.
Avec mon background de biologiste et de plongeuse, je ne fais pas vraiment partie du public cible, le but n'étant certainement pas de prêcher les convaincus. J'ai néanmoins pris plaisir à cette lecture et la conseille à tous. le passage qui m'a le plus touchée est celui dédié à l'orque, la baleine devenue tueuse par la faute des hommes qui l'ont enfermée dans ce qui, à son échelle, s'apparente à une pataugeoire. Si se passer de pétrole ou des plastiques qui sont partout, même où on ne les imagine pas, n'est pas chose facile, rien de plus simple que de ne pas aller au delphinarium. Faites au moins ça !
Et merci à Marabulles et Babelio d'avoir participer à la cause en m'envoyant cet ouvrage dans le cadre de la Masse Critique Graphique d'avril dernier.
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