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Critique de desertcell


Pour commencer, je précise que j'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique de Janvier 2023. Merci encore à Babelio et aux éditions Hachette pour cette belle opportunité.
Quelle étrange lecture ce fut ! le quatrième de couverture ne m'avait pas du tout préparé à cela.
La Reine du Pays Sous-la-Terre nous raconte l'histoire d'Emer, jeune New-Yorkaise un peu fantasque en couple avec Ken, écrivain philosophe ayant publié un livre traitant des divinités étrangères « importées » par les immigrés arrivant dans la ville. Cette vie moyennement banale bascule le jour où une mystérieuse femme propose à Ken de porter son livre sur grand écran et où un portier nain se présente sur le seuil de la porte d'Emer.
Je n'irai volontairement pas plus loin dans le résumé, le spoil est bien trop dangereux. Très tôt, les évènements perturbateurs s'enchainent et font partir l'histoire dans des directions pour le moins inattendues.
Chose importante, nous sommes face à un roman écrit par un amoureux de New-York. le nombre de références à des quartiers, des restos, des bars, etc. est hallucinant. Pour moi qui suis également fan de cette ville, ce fut un pur bonheur. L'atmosphère si particulière des rues de New-York est très bien rendue. Enormément de scènes essentielles à l'intrigue se déroulent dans le métro (rappel au design de la couverture), moyen de transport par excellence des New-Yorkais. Et là encore, on s'y voit, on s'y projette. En ce qui concerne l'univers du roman, c'est un sans-faute. Je pense malgré tout qu'un lecteur ne connaissant pas ou n'ayant pas un intérêt pour New-York pourrait s'ennuyer.
La trame narrative est bien construite, juste un peu perchée et désordonnée par moment, avec beaucoup de digressions et d'apartés. L'auteur a beaucoup de chose à dire et ça se voit, quitte à parfois rendre la narration un peu confuse. Mais jamais je n'ai été perdu dans le récit, ni même lassé par les fréquentes parenthèses (très souvent intéressantes et spirituelles). Dans l'ensemble, on suit une femme qui, confrontée à des évènements extraordinaires, poursuit son chemin du mieux qu'elle le peut, en étant la plus fidèle à elle-même. L'idée de faire tourner l'histoire autour de dieux importés, issus des cultures originelles des immigrés New-Yorkais, est réellement excellente. Cela ouvre une porte vers toute une réflexion sur le passé de la ville, le rapport au divin, les dérives du monde actuel, etc.
Pour dire un mot sur les personnages, honnêtement, ce n'est pas ce qu'il y a de plus intéressant, à part peut-être Emer qui est très attachante. Pour le reste, sans être mal construits, disons que certains comportements sont parfois assez caricaturaux et pas très naturels lors des dialogues. Mais soyez assurés que cela ne gâche en rien le plaisir de la lecture, car ces dialogues sont souvent jubilatoires par les sujets qu'ils abordent et la manière dont ils les traitent. Mention spéciale au personnage de Sidney qui est excellent.
Alors oui, le quatrième de couverture est un peu trompeur. Ne vous attendez pas à un récit où des divinités se croisent à tous les coins de rue, vous allez être déçus. le livre se veut beaucoup plus subtil que ça, le surnaturel n'intervient que par petites doses. Malgré tout, les dieux sont là, à surveiller, à survivre…
Ce fut un récit étrange, un peu allumé, mais excellent par bien des aspects. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre si vite, ce qui m'a convaincu de sa qualité.
Une très belle découverte !
(Cette critique n'est que mon avis et n'engage que moi, je n'ai aucune formation littéraire et ne suis pas écrivain, ceci n'est qu'un partage d'expérience)
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