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Critique de bdelhausse


Le titre ne laisse planer aucun doute, le lecteur va connaître le fin mot sur le tueur en série qui hante Venise et défigure des femmes, choisies au hasard, si ce n'est que ce sont à chaque fois des femmes qui semblent coucher avec le premier venu. Qu'elles soient prostituées, nobles ou bourgeoises.

Griffo améliore son trait, surtout en ce qui concerne les visages. C'est plutôt bienvenu. Les décors sont également un peu plus fouillés. Dufaux a bien potassé son dictionnaire du XVIIIè siècle. Vocabulaire et expressions fleurissent çà et là. L'atmosphère "fin de siècle" d'une Venise où l'on ne pense qu'à s'amuser les deux pieds dans la fange est bien rendue.

Dufaux a la très bonne idée de dévoiler rapidement le coupable. S'ensuit alors une course-poursuite entre Giacomo C. qui commence à entrevoir les éléments du puzzle et le tueur. Les auteurs gèrent bien la tension qui s'accumule et culmine dans un grand final entre burlesque et tragédie, à l'image de Venise. Par ailleurs, on croise Goldoni et d'autres célébrités de l'époque.

La construction en diptyque (pour ces deux premiers tomes) semble bien convenir à Dufaux, qui s'est parfois aventuré dans le grand n'importe quoi sur des séries plus longues, perdant le fil de son récit. Ici, c'est serré, dense, avec suffisamment de pistes et de personnages secondaires pour rendre l'atmosphère de Venise, ville frappant l'imaginaire de tout un chacun. Ainsi, Giacomo C. a beaucoup de soucis avec le Chevalier, un malfaiteur proxénète se piquant de littérature et de poésie de bas étage.

Même si les dessins sont un peu en dessous de mes attentes, j'ai pris énormément de plaisir à lire ces deux tomes.
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