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Critique de temps-de-livres


Monsieur Keller est un homme respectable qui est prêt à tout pour protéger sa famille et perpétuer les traditions. Comme d'autres, il est un loup-garou et sa vie fait partie de la meute. Bientôt, son fils en fera partie aussi.

Le pitch marketing de Glénat était bien calculé. Faire de cette nouvelle série, ce que Rapaces avait été pour les vampires (écrite par le même scénariste). A part quelques idées, Meutes n'est en rien semblable à Rapaces, bien au contraire.
Une voix raconte les différentes péripéties qui tournent autour de la famille Keller. Si on s'intéresse en partie au fils, Régis, l'histoire se tourne plus volontiers vers l'aînée de la famille, Otis. En pleine adolescence, celle-ci sent les changements qui transforment son corps et son esprit. L'autre partie de l'histoire est ciblée vers son père, qui, à cause d'une erreur est la cible d'un chantage puis de la police.
Jean Dufaux est un maître scénariste. On ne compte plus les oeuvres qu'il a écrite. Dans Meutes, on a droit à des personnages complexes, des situations tordues et des surprises ! Pourtant, ce premier tome "ne fait que 54 pages". On ne peut donc développer le potentiel des héros ( les mères, le jeune Régis, Oscar, etc.). On ne fait qu'effleurer la psychologie et la tension que l'histoire apporte. A côté de ce manque, on a un curieux portrait des loups-garous. Mi-hommes, mi-loups, ils s'épaulent les uns les autres et le clan ne bouge pas depuis des générations, mais quelque chose menace cet équilibre. On est loin de ce que décrit la quatrième de couverture : "...La chasse est ouverte et c'est vous la proie". le marketing ou un indice du tome 2 ?
Quant au dessin, c'est Olivier Boiscommun qui traduit et illustre les propos de Jean Dufaux. Si son style graphique est reconnaissable, c'est la couleur qui fera toute la différence. A contrario de la couverture, tout est pâle, comme ethéré. C'est là toute l'ambiance du genre fantastique (ce qui est réel ou pas, qui peut être dérangeant). La séance cinématographique montre toute l'ampleur du talent d'Olivier Boiscommun (sa reprise de la Nuit du Loup-Garou est phénoménale). Ne voulant pas faire des lycanthropes clichés, il tente une approche différente. le résultat est à la hauteur. le glamour du loup-garou n'est plus là. L'homme et la bête sont fusionnés... Quant aux personnages humains, leurs traits définit leur "âme". On sent ainsi que cette histoire de filiation va tourner au bain de sang.

Quand deux artistes se rencontrent, le résultat est souvent étonnant. Ici, les deux auteurs sont inspirés et donnent une vision réaliste de ce que pourrait être un loup-garou, tout en jouant avec les codes du genre.
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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